Acné : les adultes aussi

L'acné est une maladie qui se manifeste à l'adolescence, à partir de 12 ans chez les filles et de 13 ans chez les garçons. Elle résulte d'une stimulation de sébum par des hormones (testostérone, progestérone), dont le taux augmente précisément au moment de l'adolescence. La guérison définitive se fait progressivement, le plus souvent vers 19-20 ans, rarement avant. Mais parfois, elle peut se prolonger au-delà et ainsi persister à l'âge adulte. Et par exemple, il peut arriver que chez certaines femmes, l'acné persiste après 30 ans, avec notamment des crises durant la période des règles. Ce qu'il faut savoir, c'est que les traitements existent. S'ils ne permettent pas de guérir, ils ont cependant le pouvoir de raccourcir la durée, la fréquence et la sévérité des crises.

Rappels sur les traitements

Les traitements sont très nombreux. Le choix se fait au cas par cas en collaboration avec le médecin. Il faut parfois en essayer plusieurs avant de trouver celui qui convient le mieux. En raison de la coexistence fréquente de deux types de lésions (inflammatoires et rétentionnelles), on recourt souvent à une association de traitements.Les traitements locaux (applications sur la peau : crème, gel, pain dermatologique, lotion…) sont indiqués dans l'acné mineure ou modérée, ou en association avec les traitements oraux (comprimés, gélules). Ces derniers sont représentés par des antibiotiques, le zinc et l'isotrétinoïne (Roaccutane®). Le suivi, la régularité des prises et des applications, et la juste dose, sont des éléments essentiels à la réussite du traitement. Ce dernier arrêté ou mal suivi, les boutons risquent de revenir.

À savoir : l'isotrétinoïne est réservée exclusivement au traitement de l'acné sévère ou résistante aux autres traitements. Ce traitement dure généralement plus de 6 mois. Attention, il risque d'entraîner des malformations très graves des bébés chez les femmes enceintes. Il n'est donc délivré que dans des conditions très strictes. Les femmes doivent notamment présenter un résultat négatif à un test de grossesse et débuter ou poursuivre une contraception orale un mois avant le début du traitement, durant tout le traitement et un mois après l'arrêt de celui-ci. L'isotrétinoïne peut être responsable d'effets secondaires. Leur manifestation ne doit pas conduire à l'arrêt immédiat du traitement. Il faut en parler au médecin et décider ensemble de la stratégie à suivre. Souvent, ils sont passagers ou peuvent être atténués.