Cancer : les médecines alternatives à l'hôpital

60% des personnes atteintes du cancer font appel à aux médecines douces.Homéopathie, sophrologie, hypnose ou encore acupuncture, accompagnent ainsi les patients pendant ou après les traitements de chimiothérapie, de radiothérapie et les interventions chirurgicales.
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Les médecines douces comme soins de support lors des cancers

Le cancer atteint chaque année plus de 7 millions de personnes dans le monde, dont 365 500 Français en 2011, et selon une étude publiée en 2012 dans la revue de référence The Lancet, 13,2 millions de cas de cancers sont prévus d’ici 2030. Devant la complexité de cette épidémie, de plus en plus de médecins s’ouvrent à différentes pratiques.

Les médecines douces permettent aux patients atteints du cancer de :

  • mieux supporter la chimiothérapie,
  • réduire considérablement les effets secondaires des rayons de radiothérapie,
  • se remettre beaucoup mieux et beaucoup plus vite des actes chirurgicaux.

De ce fait, les soins de support ont fait leur apparition il y a une vingtaine d’années en cancérologie, et désormais on trouve de multiples disciplines comme la nutrition, la psycho-oncologie, la rééducation fonctionnelle, la socio-esthétique mais aussi la méditation ou encore l’homéopathie.

60% des patients atteints du cancer utilisent les médecines douces

Une enquête* a montré que 60 % des patients atteints de cancer font appel à ces médecines complémentaires, que l’on nomme soins de support dans le cadre hospitalier. Quand les patients n’ont aucune aide en parallèle de leur traitement, ils se retrouvent seuls et se tournent d’eux mêmes vers des pratiques qu’ils connaissent peu ou pas. À quand un encadrement généralisé pour toutes ces médecines complémentaires ?

Un encadrement rigoureux dans le cadre de l’hôpital

Yoga, qi gong ou art-thérapie accompagnent les malades

La psychosociologue Monique Sevellec dirige la Maison des Patients de l’hôpital René Huguenin (Institut Curie de lutte contre le cancer) à Saint-Cloud : «Nous proposons du yoga, du qi gong, de l’art-thérapie et de la sophrologie, quatre formes de thérapies psychocorporelles enseignées ici par des professionnels diplômés. Elles sont toutes les quatre excellentes pour développer la relaxation, l’écoute du corps, et mieux gérer le stress. Les patients ressentent cette pause comme un temps pour eux et ils développent une capacité à se projeter dans le temps. Ils nous ont déclaré, dans le cadre d’une étude que l’on a menée, qu’ils ne savaient pas comment ils auraient fait sans cette aide.»

18 000 patients atteints d'un cancer ont déjà testé les médecines douces à l'Institut Curie

Modèle de référence, ce lieu unique en France accueille tous les patients atteints d’un cancer, même s’ils ne sont pas soignés à l’Institut Curie. Monique Sevellec explique : «Les hommes et les femmes viennent d’eux-mêmes, pendant ou après leur traitement, et cette démarche personnelle est un acte important en soi. Parmi les 18000 entrées que l’on a recensées depuis l’ouverture en 2006, 15 000 personnes sont devenues des patients actifs. Ils choisissent une pratique parmi les quatre proposées, et nous constituons de petits groupes de 6 ou 8 personnes qui se rejoignent 1 fois par semaine pendant 1 heure 30. Des conférences, des groupes d’échanges et des ateliers (coiffure, perruque, conseils de prévention contre les récidives...) sont également organisés. Actuellement, 35 personnes par jour sont accueillies, contre 20 personnes les premières années.»

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Source : Magazine Côté Santé