Hernie discale lombaire : on a tout essayé !
La hernie discale lombaire résulte de plusieurs phénomènes contemporains comme le surpoids, la sédentarité et une organisation de vie qui fait qu'on passe l'essentiel de son temps en position assise. Les sportifs pourraient ne pas se sentir concernés par cette épidémie. De fait, le sport d'entretien constitue le meilleur atout contre les lombalgies. Jusqu'à un certain point ! Car au plus haut niveau, la tendance s'inverse et ils sont très nombreux à se plaindre du dos, surtout dans les disciplines qui exigent des torsions répétées du rachis (sports de raquette) ou qui soumettent la colonne à des pressions énormes (haltérophilie, rugby, aviron, etc.).
Un noyau fragile
On visualise généralement le disque intervertébral comme un petit coussin fibreux. En fait, sa structure est légèrement plus complexe. Le disque est formé de multiples couches superposées qui enserrent un noyau déformable. Lorsque la contrainte devient trop importante, il lui arrive de se fissurer légèrement. On parle de "tour de rein" pour décrire une douleur ressentie entre la quatrième et la cinquième lombaire. A ce moment-là, il est encore possible de stopper les dégâts. Mais cela implique une véritable gymnastique rééducative. Or, le plus souvent, on se contente d'attendre la disparition des douleurs pour se croire guéri. En réalité, l'usure se poursuit dans l'ombre. Jusqu'au jour où le disque s'éventre complètement et crache son noyau hors de l'alignement vertébral. C'est la hernie ! A noter que celle-ci ne pose pas forcément problème : on recense en effet 20 à 30% de hernies chez des gens qui ne se plaignent pas du tout du dos ! En fait, tout dépend de la localisation et de l'ampleur de la protubérance. Si elle bombe simplement dans le canal médullaire, elle sera le plus souvent indolore. Mais si elle survient latéralement et qu'elle compresse le nerf sciatique, on ressent dans la jambe des douleurs paralysantes. Face à ce tableau, on se pose toujours la question de l'opportunité ou non d'une opération. Car le corps est tout à fait capable de guérir seul. Tôt ou tard, la hernie sera colonisée par des petits vaisseaux et finira par être complètement résorbée.
Quand la chirurgie est inévitable
La chirurgie est toutefois la seule issue pour les 10 à 20% de cas les plus graves. Les techniques diffèrent mais le principe reste le même : éliminer la bosse. Pour accéder à l'endroit, il fallait autrefois couper les "muscles des gouttières" de part et d'autre de l'épine dorsale. Aujourd'hui, les techniques endoscopiques permettent de l'éviter. De ce fait, on récupère beaucoup plus vite et surtout beaucoup plus complètement. L'objectif de ce geste chirurgical est d'éviter une atteinte définitive de la racine nerveuse touchée par la hernie discale.
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