Notre vie de patient d’ici à 10 ans : les 10 commandements
1- Prévention : les individus seront responsabilisés et induits à prendre soin de leur santé, à prévenir les maladies grâce à une bonne hygiène de vie.
Les assurances en santé encourageront leurs adhérents à gagner des points et des bonus lorsqu’ils pratiqueront une activité sportive et respecteront les recommandations pour une bonne hygiène de vie au quotidien.
2- Visites à domicile : les médecins pourront rapidement intervenir pour pratiquer les soins à domicile par le biais d’un système « Uber Health » déjà répandu aux Etats Unis.
Les médecins, infirmières, aide-soignants seront plus facilement joignables et mobilisables grâce à des plateformes de type Uber pour répondre en temps réel à la demande des patients. Ce concept est déjà répandu aux Etats-Unis.
3- Télémédecine : la patient recevra la visite virtuelle de son médecin même s’il est situé à distance de ce dernier.
Des cabines de visites virtuelles seront installées dans des lieux dédiés, y compris dans les entreprises au bénéfice de leurs salariés, afin de recevoir la consultation de son médecin à distance, occasionnant la délivrance d’ordonnances transmises directement à notre pharmacie. La prise en charge du patient par télémédecine vient d’être validée par la CNAM.
4- Diagnostic médical : le patient bénéficiera d’un diagnostic sur mesure, totalement personnalisé.
Il se fera grâce notamment aux progrès (techniques et sécurisés) du partage des données de santé et à l’intervention d’un grand nombre d’acteurs en santé incluant de nouveaux métiers, de nouvelles fonctions au cœur de la chaine de soins.
5- Rôle du patient : Le patient sera devenu un acteur de sa santé.
Il sera un véritable interlocuteur sur lequel les professionnels pourront compter pour toujours plus d’efficacité dans les stratégies thérapeutiques.
6- Traitements : ils seront adaptés individuellement au patient.
Les données de santé affinées du patient (analyses des variables et des constantes de son organisme, données socio-médicales, parcours de soin, etc…) offriront la garantie d’une prise en charge et de protocoles de soins au plus près de ses besoins.
7- Le suivi du patient : Il sera le fruit d’une stratégie précise et prédictive dès la mise au point des protocoles de soins.
Les données de santé (la DATA) permettront de connaître au mieux l’individu, son comportement, ses habitudes de vie, ses difficultés, de façon à lui proposer le meilleur suivi possible de son traitement et de l’évolution de sa maladie.
8- Communauté : les regroupements de patients par communautés seront facilités et déployés.
Ceci notamment grâce au numérique, pour rompre l’isolement lié à la maladie, et pour stimuler des échanges vertueux et constructifs entre les patients.
9- Démocratisation de la santé : les patients pourront devenir les Patients-Experts.
C’est-à-dire des malades reconnus comme de véritables connaisseurs de leur maladie et qui acquerront ce nouveau statut en passant un diplôme officiel de « patient-expert ». Ils seront alors habilités à intervenir auprès des professionnels de santé dans le système de santé et de soins le concernant.
10- BIG DATA : Les données de santé seront multipliées par 5 d’ici à 2050.
Nous le redoutons et en même temps le BIG DATA incarne une formidable évolution des connaissances en médecine et un levier essentiel pour l’efficacité des traitements. La sécurisation de ces énormes volumes de données de santé est un enjeu majeur de santé publique et mobilise les instances juridiques. Les données sont en majorité recueillies et véhiculées via internet, par les dispositifs médicaux et les objets connectés. En 2018, 7 millions de Français ont utilisé internet pour des préoccupations de santé ; et nous étions déjà 20 millions d’individus à être suivis par des capteurs physiologiques (nombres de pas, battements cardiaques, dépenses caloriques, etc…) en 2014 ! Et en ce qui concerne les malades, 5 millions de patients dans le monde sont équipés de dispositifs connectés de suivis médicaux.
Enfin, l’avancée des technologies médicales, comme celles de l’imagerie par exemple, ne seront opérationnelles qu’avec l’utilisation des « données-Patients ». 16 000 hôpitaux collectent déjà ces données.
En conclusion, notons qu’on appelle cette médecine connectée de demain la « Médecine des 4 P » :
- Préventive
- Participative
- Prédictive
- Personnalisée.
… Et ajoutons ce 5ème P, comme le précise Olivier Fox, Président du Club Inter Pharmaceutique (CIP) : « N’oublions pas la Pertinence du Professionnel de Santé dans la e-santé : il en reste un maillon incontournable ! ».
Car, heureusement pour nous, l’Humain n’est pas près de laisser sa place aux machines dans la gestion de notre santé...
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