La sophrologie pour mieux vivre le cancer
Cancer : pourquoi penser à la sophrologie ?
La sophrologie est une thérapie – une médecine alternative- dont l’objectif est « d’allier le corps et le mental vers un développement harmonieux de la conscience ». Les techniques proposées permettent de retrouver le calme, de diminuer les peurs et offrent aux personnes l’opportunité d’agir sur eux-mêmes au moyen d’exercices simples. Elles s’appuient sur la respiration, la prise de conscience des sensations corporelles et de ses ressources ainsi que la gestion des émotions et du mental. Elle peut être une aide chez les personnes sous chimiothérapie. En effet, ces traitements s’inscrivent dans la durée et peuvent générer fatigue, anxiété, effets secondaires plus ou moins invalidants qui rythment la vie des malades au point, parfois, de monopoliser toute la place.
Chantal Barré, infirmière sophrologue (sophrologie "caycedienne") de l’Institut Curie : « La sophrologie permet un recentrage de la personne pour revenir à "ici" et "maintenant" à travers le souffle et les sensations corporelles. C’est en prenant appui sur son corps que la personne malade va pouvoir se reconstruire en retrouvant confiance en elle-même. La finalité est de reprendre les rênes de sa vie, en faisant face à la maladie, aux traitements et de devenir autonome. Il s’agit de donner les moyens pour agir et ne pas subir ».
Quand se tourner vers la sophrologie ?
Les demandes en sophrologie dans le cancer sont multiples :
- Diminuer l’anxiété. Celle-ci peut varier selon les jours, par exemple si la séance de chimiothérapie précédente s’est mal passée, la personne peut ressentir de l’anxiété (anticipatoire) avant la séance suivante. Elle pourra même avoir de réelles nausées, similaires à celles provoquées par la chimiothérapie, alors même qu’elle ne l’aura pas encore subie.
- Améliorer les troubles du sommeil, fréquents. La sophrologie peut aider à lâcher prise, à tenir à distance les pensées anxiogènes et favorise la relaxation.
- Réduire les manifestations des effets secondaires des traitements anticancéreux (fatigue, perturbation du schéma corporel, nausées…)
- Accepter le traitement. Par exemple, si la nécessité d’un traitement néo-adjuvant (appliqué avant l’intervention chirurgicale) est généralement bien comprise et acceptée, en revanche, l’intérêt de la chimiothérapie, une fois l’opération réalisée peut parfois être mal vécue. Certains patients n’en voient pas toujours l’utilité ce qui ne facilite pas l’acceptation du traitement et les effets secondaires sont alors souvent majorés.
- Mieux gérer le stress et les émotions : apprendre à les reconnaître, à les nommer comme la colère, la tristesse…Se préparer aux examens. Certaines personnes ont une phobie de l’imagerie par résonance magnétique (IRM, où le lit d’examen est introduit dans tunnel assez exigu), mais aussi de la radiothérapie et ont parfois des problèmes pour rester immobiles pendant l’examen. La sophrologie va leur permettre de se mettre en situation et d’apprendre à anticiper positivement cette situation anxiogène.
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D’après un entretien avec Chantal Barré, infirmière sophrologue de l’Institut Curie (Paris) en charge des consultations de Sophrologie. Formée à l’Académie de psychothérapie et de sophrologie de Paris, master en sophrologie caycédienne.