Accident du travail : les 20 métiers les plus dangereux

Certains métiers sont plus dangereux que d’autres. C’est un fait avéré, un charpentier a plus de risques d’être victime d’un accident qu’un informaticien. Autre fait avéré, le nombre d’accidents du travail est en baisse. Reste à connaître les démarches et les conséquences d’un accident du travail…
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Les accidents du travail sont en baisse

Selon une étude de la Dares (Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques), le risque d’accident du travail a diminué entre 2005 et 2010, en partie en raison du ralentissement de l’activité économique. En 2010, 657.400 accidents du travail ont été déclarés, contre 697.960 en 2005 et 718.850 en 2007.

On note également une diminution de la gravité des accidents du travail, mais des conséquences plus lourdes lorsqu’ils sont graves.

Quelques faits majeurs

  • Les ouvriers, les hommes et les jeunes sont les plus exposés aux accidents du travail.
  • Le risque d’accident du travail n’a pas diminué pour les femmes.
  • En 2010, la construction reste le secteur le plus exposé avec 43,3 accidents du travail par million d’heures travaillées, soit le double de la moyenne nationale.

    Cela dit, c’est dans ce secteur que le risque d’accident du travail a le plus fortement diminué entre 2005 et 2010.

    À noter également qu’il existe de fortes disparités, certains métiers de la construction étant très nettement plus accidentogènes que d’autres, comme les charpentiers et les couvreurs.

  • Le 2e secteur le plus à risque est celui du travail temporaire (regroupant toutes sortes de métiers : construction, services…), viennent ensuite les secteurs de la « production et distribution d’eau et assainissement, gestion des déchets et dépollution », de « l’hébergement médico-social et social et action sociale sans hébergement », des « transports et entreposage » et des « arts, spectacles et activités récréatives ».
  • Le risque élevé d’accident du travail dans ces secteurs étant en partie lié à leurs caractéristiques (taille des établissements, proportion d’ouvriers...), si l’on tient compte de ces différences, ce sont les salariés des arts, spectacles et activités récréatives qui apparaissent les plus exposés, même si les accidents y sont en moyenne moins graves.
  • À l’opposé, les secteurs les moins accidentogènes sont l’informatique, les télécoms et la banque/assurance, avec 3 accidents par million d’heures de travail.

Les métiers les plus dangereux

Si l’on considère non plus les secteurs professionnels mais les métiers, voici les 20 activités les plus accidentogènes avec leur indice de gravité indiqué entre parenthèses :

  • Transports aériens de fret : 127,0 (26,6)

  • Enseignement de disciplines sportives et d’activités de loisirs : 85,2 (23,6)

  • Travaux de charpente : 75,7 (70,2)

  • Travaux de couverture par éléments : 75,4 (66,4)

  • Activités de clubs de sports : 70,3 (12,4)

  • Services de déménagement : 69,7 (48,2)

  • Manutention portuaire : 66,3 (63,7)

  • Réparation et maintenance d’autres équipements de transport : 62,9 (43,9)

  • Entreposage et stockage frigorifique : 62,8 (23,8)

  • Travaux de plâtrerie : 60,0 (45,5)

  • Travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment : 59,4 (59,3)

  • Travaux de menuiserie, bois et PVC : 57,9 (38,0)

  • Travaux de menuiserie métallique et serrurerie : 57,7 (36,9)

  • Travaux de montage de structures métalliques : 56,8 (56,2)

  • Fabrication d’emballages en bois : 55,3 (33,0)

  • Manutention non portuaire : 54,0 (47,7)

  • Téléphériques et remontées mécaniques : 53,1 (41,1)

  • Travaux d’installation d’eau et de gaz en tous locaux : 52,2 (30,6)

  • Transformation et conservation de la viande de boucherie : 52,2 (23,5)

  • Forages et sondages : 51,5 (91,2)
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    Source : Dares Analyses, février 2014, n°010, « Les accidents du travail entre 2005 et 2010 », http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2014-010.pdf.