Comment expliquer ce phénomène ?
Les auteurs suggèrent une « adaptation métabolique ». L'organisme riposte à ces grandes variations en s'adaptant, tandis que le maintien du poids nécessite moins de calories qu'auparavant.
L'effet « yo-yo » que l'on a décrit chez l'adulte s'observe aussi chez les ados. Malmené par une succession de privations, l'organisme stocke davantage de calories en prévision d'une future restriction.
Mais l’obésité chez les jeunes n’est pas seulement un problème d’activité physique et d’apports énergétiques. Il s’agit d’un problème complexe mettant en jeu un grand nombre de facteurs et des vulnérabilités psychologiques.
Outre la génétique, l’obésité parentale et les pratiques radicales de contrôle du poids (vomissements, coupe-faim), les symptômes dépressifs, l’insatisfaction à l’égard de son corps, l’isolement social, la honte d’être en surpoids et les attaques d’autrui (moqueries, harcèlement) représentent également des facteurs prédictifs d’une obésité future.
En conclusion, les régimes ne semblent pas efficaces chez les jeunes. Inversement, ils ont plutôt tendance à leur faire prendre du poids.
Il est nécessaire de réviser les notions de régimes et de les encourager à abandonner les privations successives pour un programme sérieux et plus modeste de suivi et de contrôle du poids. Il faut viser le long terme et donc apprendre à se nourrir correctement.
En pratique :
- pas de restrictions sévères ;
- adopter une alimentation variée et équilibrée ;
- pratiquer une activité physique régulière ;
- et bien entendu bénéficier d’un encadrement médical, via le médecin traitant, le pédiatre, un nutritionniste ou un diététicien.
Tout régime pendant l’adolescence est fortement déconseillé sans surveillance médicale.
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