Cancer du sein : de nouveaux gènes potentiellement responsables découverts

Publié par Doriane Frère
le 23/08/2023
Maj le
3 minutes
doctor hand taking a blood sample tube from a rack with machines
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Une étude récente publiée dans Nature Genetics a permis de découvrir au moins 4 nouveaux gènes associés à un risque de développer un cancer du sein. Une découverte importante puisque cela permettrait de pouvoir davantage affiner les stratégies de prévention et de dépistage de la maladie. E-Santé fait le point.

Le cancer du sein est le deuxième cancer le plus répandu en France et est la première cause de décès par cancer chez la femme.

Chaque année, 49 000 nouveaux cas sont détectés dans l’hexagone et 12 000 décès sont recensés.

Le New England Journal of Medecine estime que près d'une femme sur huit sera confrontée au cours de sa vie à un cancer du sein.

Cancer du sein : au moins 4 nouveaux gènes probablement en cause découverts

Une étude récente réalisée au Royaume-Uni a permis de découvrir au moins 4 nouveaux gènes qui pourraient être impliqués dans l’apparition du cancer du sein.

« Les tests génétiques actuels pour le cancer du sein ne prennent en compte que quelques gènes à haut risque, tels que BRCA1, BRCA2 et PALB2. Cependant, ces gènes n’expliquent qu’une minorité du risque génétique, ce qui suggère que d’autres gènes doivent encore être identifiés » explique le communiqué publié suite à l’étude.

Les scientifiques ont alors étudié les données génétiques de 26 368 femmes atteintes d’une tumeur mammaire maligne et 217 673 femmes non atteintes provenant de huit pays d’Europe et d’Asie. 

Les résultats publiés expliquent qu’au moins 4 nouveaux gènes associés au risque de cancer du sein ont été découverts.

L’étude a permis également de démontrer des évidences d’association pour plusieurs autres gènes : « L’identification de ces nouveaux gènes contribuera à notre compréhension du risque génétique de cancer du sein. Ces nouvelles connaissances permettront d’améliorer la prédiction du risque en identifiant mieux les femmes présentant un risque plus élevé de la maladie. Par conséquent, les approches de dépistage du cancer du sein, de réduction du risque et de la prise en charge clinique s’en trouveront plus judicieuses » précise le communiqué.

Bien que les résultats obtenus doivent être confirmer dans d’autres ensembles de données, cette découverte importante permet d’ouvrir la voie à de nouvelles cibles thérapeutiques.

Cancer du sein : il tue de moins en moins

Bonne nouvelle, le cancer du sein tue de moins. C’est une étude britannique récemment publié qui a permis de confirmer cette donnée. Les femmes recevant aujourd'hui un diagnostic de cancer du sein à un stade précoce sont 66 % moins susceptibles de mourir de la maladie dans les cinq ans suivant le diagnostic qu'elles ne l'étaient il y a 20 ans.

« Cette diminution est en partie due aux progrès des thérapeutiques et à la précocité des diagnostics, notamment grâce à la pratique de dépistage organisé du cancer du sein » explique l’Assurance Maladie.

Cancer du sein : certains facteurs aggravants sur lesquels agir

Les facteurs favorisant l’apparition du cancer du sein sont nombreux.

Certains ne sont malheureusement pas du fait de la personne : l'âge, les antécédents personnels de maladie (par exemple cancer du sein, de l'ovaire et/ou de l'endomètre), les antécédents familiaux de cancers et les prédispositions génétiques au cancer du sein.

Les femmes peuvent en revanche avoir la main sur d’autres paramètres liés à leur mode de vie d’après les cancérologues de l’Institut de Radiothérapie et de Radiochirurgie H. Hartmann.

En ce sens, ces derniers recommandent de :

  • Adopter une alimentation saineà base de fruits et de légumes frais ;
  • Pratiquer une activité physique régulière qui permet de booster le système immunitaire et de contribuer à l’oxygénation des cellules ;
  • Arrêter la consommation de tabac car cela représente un facteur de risque de développement de cancers ;
  • Réduire la consommation d’alcool car l’éthanol qu’il contient augmente le risque de voir apparaître une tumeur maligne ;
  • Maintenir un apport suffisant en vitamine D qui réduit les risques de survenue du cancer du sein ;
  • Limiter l’exposition aux plastiques et produits chimiques qui peuvent contenir des perturbateurs endocriniens ;
  • Être vigilante sur sa santé gynécologique car, par exemple, avoir un enfant après 30 ans ou ne pas en avoir peut exercer une influence sur le risque de développer un cancer du sein.

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