Cancer du sein : les femmes présentant un facteur génétique favorisant l’apparition de la maladie ne sont pas toutes autant à risque
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Cancer du sein : dans quel cas l’hérédité est-elle un facteur de risque ?

L’hérédité est un facteur favorisant la survenue de certains cancers, dont le cancer du sein comme le signale l’Institut national du Cancer : « Près de 20 à 30 % des cancers du sein se manifestent chez des femmes ayant des antécédents familiaux de cancers dont des cancers du sein, par exemple plusieurs cas de cancer du sein dans la même famille. »

Or, des chercheurs de l'Université d'Exeter viennent de découvrir que cela est davantage avéré chez les femmes dont l’hérédité est de premier degré (la mère ou le père a eu un cancer du sein).

Une étude réalisée sur 455 000 personnes

Pour parvenir à leurs conclusions publiées dans la revue eClinicalMedicine, les chercheurs ont analysé les données cliniques recueillies entre mars 2006 et juin 2021, de 454 712 participants de la UK Biobank.

« Nous avons identifié des participantes ayant des antécédents familiaux autodéclarés de cancer du sein ou du cancer colorectal et une variante pathogène/probablement pathogène dans les principaux gènes responsables du cancer du sein héréditaire ou du syndrome de Lynch. Nous avons calculé la survie au diagnostic de cancer (contrôlé pour le sexe, le décès, le centre de recrutement, le dépistage et la chirurgie prophylactique) » ont précisé les chercheurs.

Cancer du sein : une hérédité de second degré est moins concernante qu’une hérédité de premier degré

Résultat : les femmes ayant une variante pathogène de BRCA1 ou BRCA2 présentaient un risque accru de cancer du sein qui était plus élevé chez celles ayant des antécédents familiaux au premier degré que chez celles qui n'en avaient pas. 

Dans le détail, les chercheurs ont constaté que le simple fait de porter une variante de la BRCA pathogène était lié à un risque de cancer du sein de 18 % (pour la BRCA2) et de 23 % (pour la BRCA1), à l'âge de 60 ans. Lorsqu’un proche parent un eu la maladie, les taux de risque sont passés à 24 % pour BRCA2 et à 45 % pour BRCA1.

Objectif : lutter contre les cas de chirurgie préventive inutiles

Comme le rapporte le média Medical Xpress, le docteur Leigh Jackson, de l'école de médecine de l'Université d'Exeter, auteur principal a déclaré que de plus en plus de femmes choisissent de subir une chirurgie préventive d’ablation des seins, en particulier depuis que l'actrice Angelina Jolie a partagé ses antécédents familiaux de la maladie et des tests génétiques et chirurgies qui ont suivi.

Or, ce phénomène expose les femmes à une chirurgie bien souvent inutile. En ce sens, le docteur Leigh Jackson a déclaré : « Nous demandons instamment que toute personne qui communique le risque de cancer le fasse sur la base d'antécédents familiaux détaillés, et pas seulement sur la génétique seule. »

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