La cleptomanie : quelle thérapie ?
Des malades peu enclins à se faire soigner
La cleptomanie fait partie des troubles du contrôle des impulsions. Le cleptomane obéit en effet constamment à un besoin irrépressible de voler, qui met fin à une lutte douloureuse entre sa conscience et cette obsession. Un comportement qui peut entraîner des conséquences judiciaires et qui explique pourquoi cette maladie est encore peu connue et donc peu aisée à traiter. En effet, les cleptomanes viennent rarement suivre une thérapie : « Tous les comportements impulsifs nourrissent de la honte, explique Michel Lejoyeux, psychiatre. C'est encore plus compliqué pour ces malades d'en parler et donc pour nous de comprendre le problème. »
Chercher les autres problèmes...
Le psychanalyste Sandor Ferenczi, contemporain de Freud, assimile le cleptomane à un toxicomane qui tente de combler un sentiment de vide. La guérison implique donc l'identification et la neutralisation des causes psychiques de la cleptomanie. « Dans un cas de cleptomanie, nous allons surtout chercher les autres problèmes, remonter à l'origine d'un état anxieux et évaluer les liens avec son comportement impulsif, développe Michel Lejoyeux. Si nous découvrons une dépression, nous la traitons et, très souvent la « manie du vol » disparaît avec elle. » Bref, avant proposer une thérapie au cleptomane, il faudra déceler, dans son histoire, les raisons de sa propension à se mettre en danger, signe d'un état de détresse…
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