- 1 - La valeur sûre : le préservatif
- 2 - La méthode définitive : la vasectomie
- 3 - La méthode naturelle : le retrait
- 4 - La méthode douteuse : le bain brûlant
- 5 - La méthode originale : le "slip chauffant"
- 6 - La contraception hormonale, comme pour les femmes
- 7 - Trois pistes encourageantes en développement
La contraception hormonale, comme pour les femmes
Le Dr Jean-Claude Soufir est, avec le Dr Mieusset, le seul praticien à prescrire une contraception masculine hormonale. Il s'agit de l'énanthate de testostérone, sous forme d'injection.
Cela peut sembler paradoxal, mais l'apport d'hormones mâles a pour effet d 'inhiber la production de spermatozoïdes. Cette technique peut être complétée par le recours à des hormones femelles (progestérone ou, plus rarement, œstrogènes) mais ces stratégies sont encore à l'essai.
- Les avantages :
Utilisée seule, la testostérone livre de plutôt bons résultats. Deux études, regroupant 600 hommes, ont été menées. Elles ont montré que, chez 98 % des hommes, le nombre de spermatozoïdes est situé en-dessous de 3 millions/ml.
L'utilisation, en complément, de progestérone a elle aussi tendance à inhiber la sécrétion des gonadotrophines, qui agit sur le fonctionnement des testicules. Un récent essai clinique de phase II a montré une efficacité de 98.4 % en prévention des grossesses.
- Les inconvénients :
Actuellement, l'énanthate de testostérone n'est disponible que sous forme injectable, ce qui peut être une gêne pour certains patients.
Des effets secondaires sont également présents : acné, légère prise de poids, douleur au site d'injection… mais aussi libido accrue, troubles émotionnels et agressivité. S'y ajoute un risque de gynécomastie en cas d'usage de la progestérone.
Ces effets sont dus à l'augmentation des hormones mâles dans l'organisme. Des antécédents psychiatriques ou cardiaques constituent donc une contre-indication formelle.
Ces injections mettent, par ailleurs, un à trois mois pour faire effet. Si, au terme de cette période, l'efficacité n'est pas manifeste, le traitement est interrompu. De plus, il ne peut pas être utilisé plus de 18 mois, en raison du risque de troubles cardiaques et/ou prostatiques.
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http://www.choisirsacontraception.fr/contraception_tableau_comparatif.htm
Male Contraception Initiative, consulté le 14 mars 2018
https://www.malecontraceptive.org/existing/
Contraceptions masculines non déférentielles : revue de la littérature, E. Huyghe et al, Progrès en Urologie, 2007
http://www.urofrance.org/nc/science-et-recherche/base-bibliographique/article/html/contraceptions-masculines-non-deferentielles-revue-de-la-litterature.html
Guide pratique d’une contraception masculine hormonale ou thermique, J-C Soufir et R Mieusset, Andrologie, 2012
https://link.springer.com/content/pdf/10.1007%2Fs12610-012-0192-1.pdf