Faut-il protéger les enfants des images de guerre ?
Sommaire

Un risque d'exacerbation de l'agressivité

Des recherches de psychologues ont montré que les enfants entre l'âge de 6 et 10 ans sont particulièrement sensibles aux effets de la télévision. D'une part, parce qu'ils passent beaucoup de temps à cet âge devant l'écran, d'autre part, parce qu'ils distinguent encore mal le monde réel et télévisuel. De plus, sur le plan de leur développement, l'agressivité de l'enfant est en pleine croissance (il existe une forme d'agressivité nécessaire et saine). Trop stimulé, l'enfant risque de développer des comportements agressifs, avec ses parents ou ses camarades de classe, dont il ne mesure pas la portée. A plus long terme, une autre étude américaine a montré que la préférence de jeunes garçons pour le contenu télévisuel violent était corrélée de manière significative au degré d'agressivité observé chez ces mêmes garçons dix ans plus tard.

A long terme, un risque de désensibilisation

Lorsque les enfants passent de longues heures devant des images violentes montrées sur le petit écran, qu'il s'agisse de fictions ou du réel, l'autre danger qui les guette à plus long terme est « une désensibilisation ». Autrement dit, l'enfant est alors victime d'une saturation émotionnelle et il perd toute notion d'échelle de valeur de la violence. Ainsi, récemment un enfant de 14 ans, inculpé pour avoir ligoté une « camarade » de classe dans une poubelle dans laquelle lui et sa bande d'amis ont déposé des mégots allumés, répond au journaliste qui le questionne sur le sens de son acte : « c'était juste pour jouer ; elle a pas compris » !

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.