Infarctus au féminin : des risques encore trop méconnus
Les maladies cardiovasculaires sont généralement perçues comme des pathologies masculines, touchant principalement les hommes de 50 à 60 ans. Pourtant, elles sont bien la première cause de mortalité chez les femmes.
Les crises cardiaques ont triplé chez les femmes de moins de 50 ans ces 15 dernières années. Cette hausse de cas s’explique par la frontière de plus en plus fine entre les modes de vie féminins et masculins. La Fédération Française de Cardiologie met en avant “En vivant au même rythme que les hommes, elles ont adopté les mêmes mauvaises habitudes : tabac, mauvaise alimentation, stress, manque d’exercice physique…”
Infarctus des femmes : des symptômes différents
Si le premier signe d’un infarctus chez une femme est le plus souvent une douleur thoracique comme chez un homme, elle est généralement d’une intensité plus faible, et plus souvent décrite comme une sensation d’oppression.
Par ailleurs dans près d’un cas sur deux, la patiente ne ressent que des symptômes atypiques :
- un essoufflement ;
- une douleur dorsale ;
- des palpitations ;
- des suées ;
- des symptômes digestifs avec des nausées, des douleurs abdominales, des troubles digestifs ;
- une grande fatigue et une perte d'appétit ;
- des troubles du sommeil.
Infarctus des femmes : une prise en charge plus tardive
Entre les signes atypiques et les femmes considérées moins à risque, le diagnostic d’un infarctus est souvent tardif. Ceci diminue leur chance de survie. La Fédération Française de cardiologie rapporte "Dans une étude réalisée chez les patients se présentant aux urgences pour suspicion de syndrome coronarien aigu, le fait d’être une femme de moins de 55 ans était un facteur prédictif de non-hospitalisation avec un taux augmenté de mortalité. 34% des femmes contre 27% des hommes avaient un infarctus du myocarde non diagnostiqué. Les hommes avaient 50% de chances supplémentaires d’avoir un diagnostic d’infarctus".
Les femmes ont ainsi un risque plus élevé de mourir d’un infarctus ou d’en faire un nouveau dans l’année qui suit par rapport aux hommes. Cette différence s’explique en partie par des soins plus tardifs et l’entrée dans un programme de réadaptation cardiaque moins fréquent.
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.
Study: Women's blood vessels age faster than men's, EurekAlert !, 15 janvier 2020
Risque cardio-vasculaire chez les femmes, Fédération Française de Cardiologie