Plusieurs traitements selon les causes
Le premier objectif de la consultation médicale est d'identifier la cause des craquements et/ou des douleurs : mâchoire mal positionnée, problèmes dentaires, infection…
La chirurgie orthognathique
Trop en avant, trop en arrière, parfois décalée sur le côté… Il arrive que la mâchoire ne soit pas bien placée dans la bouche. En particulier la mandibule. Cela peut occasionner des craquements. "On propose alors une chirurgie orthognathique, qui consiste à remettre l'articulation en position", souligne Pierre-Emmanuel Huguet. Cette opération est souvent réalisée en lien avec un.e orthodontiste, qui peut préparer l'intervention par le port d'un appareil dentaire. Les soins sont donc lourds mais ne laissent pas de cicatrice, et améliorent considérablement la qualité de vie.Les soins dentaires.
Autre cause structurelle possible : des problèmes dentaires. Lorsque des dents sont tombées et n'ont pas été remplacées, cela peut affecter la position de notre mâchoire. La solution est alors très simple."S'il n'y a pas d'anomalie des mâchoires, on travaille avec le chirurgien-dentiste qui remplace les dents tombées", précise le Dr Huguet.
Une solution nécessaire, mais coûteuse : les prothèses représentent une dépense considérable qui n'est pas toujours bien remboursée par l'Assurance maladie et les complémentaires santé. Lutter contre le stress, un facteur important. Mais des craquements de mâchoire ne sont pas forcément dus à des causes mécaniques. Dans certains cas, les troubles articulaires sont la conséquence d'un stress important. Le meilleur exemple : le fameux bruxisme, quand les gens serrent fort les mâchoires ou grincent des dents. "On retrouve souvent ces troubles chez des gens qui sont très stressés, d'un tempérament anxieux avec une hygiène de vie moyenne à mauvaise", reconnaît le Dr Pierre-Emmanuel Huguet.
La kinésithérapie de rééducation
Lorsque les mâchoires sont contractées à l'extrême, au point d'en affecter la santé de l'articulation, des séances de kinésithérapie peuvent être indiquées. "Plusieurs kinésithérapeutes se sont formés à ce trouble spécifique, explique le chirurgien maxillo-facial. Les séances stabilisent les choses tout en soulageant les patients."Si cette prise en charge ne suffit pas, des injections de toxine botulique peuvent être pratiquées en complément. "Elles sont réalisées dans les muscles qui servent à mastiquer. Ils sont en partie paralysés, développe le chirurgien maxillo-facial. Cela ne se voit pas, mais par contre les tensions articulaires sont soulagées."
L'intérêt des médecines douces
Outre les améliorations classiques de l'hygiène de vie (sommeil, alimentation, activité physique), les spécialistes n'hésitent pas à rediriger leurs patient.e.s vers des médecines douces qui les aideront à gérer leurs angoisses.
En la matière, le Dr Huguet se montre plutôt ouvert d'esprit. "L'important, c'est de se montrer proactif dans sa gestion du stress, car cela se répercute directement sur les symptômes et l'évolution de la maladie", souligne-t-il.
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J'ai la mâchoire qui craque, REFLEX OSTEO, consulté le 30 avril 2018