Les prothèses mammaires en silicone : le retour
Principalement utilisées lors d'interventions de chirurgie, les prothèses mammaires en silicone ont été accusées pendant plus de dix ans sans fondement scientifique solide, d'induire des maladies générales graves (mais rares), en particulier auto-immunes (lupus, polyarthrite rhumatoïde, etc.). Ce sont notamment les ruptures de prothèses et les fuites accidentelles de silicone dans l'organisme qui ont alimenté les polémiques et fait la fortune des avocats américains.Provisoirement remplacées par des prothèses remplies de sérum physiologique, parfois inadaptées et dans tous les cas moins satisfaisantes tant par l'esthétisme que par la texture, un certain nombre de femmes ont choisi de se faire opérer à l'étranger, là où le silicone était autorisé.
Le retour après dix ans de disgrâce
En mars 2000, un comité d'experts américains, chargé d'étudier les risques liés aux implants en silicone a rendu ses conclusions, innocentant ainsi les prothèses en l'état actuel des connaissances. Reconnue par l'AFSSAPS, la décision d'autoriser à nouveau en France les prothèses mammaires devrait paraître dans les prochains jours au Journal officiel, accompagnée des informations à donner aux femmes souhaitant bénéficier d'une telle intervention, notamment les possibles complications locales autour de l'implant et les incertitudes sur leur durée de vie.
Quelques chiffres
Les implants mammaires à base de silicone sont utilisés depuis une trentaine d'années dans les pays occidentaux. Le but d'une telle intervention est esthétique ou réparatrice en cas de malformation ou après un cancer du sein. En France, 80% des prothèses mammaires sont à visées esthétiques et les 20% restants sont posées à la suite de cancer du sein. En 1997, le nombre de femmes qui en portaient a été estimé entre 150.000 et 200.000.
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