Le décès d’un frère ou d’une sœur pourrait accroître les risques de développer ce type de maladie

Douloureuse, la perte d’un proche n’est jamais facile à vivre. Selon l’Enquête Empreintes CSNAF réalisée par le CREDOC "Les Français face au deuil" publiée en 2019, une personne sur deux présente un épuisement physique en cas de deuil. Autre donnée marquante, une personne sur trois a vécu des angoisses ou épisode dépressif pendant un deuil. Ceci montre bien que le deuil a un impact sur la santé des personnes endeuillées.

Décès d’un proche : un impact probable sur la santé cardiovasculaire

Une étude publiée récemment a révélé un impact grave que pourrait avoir le décès d’un proche sur les personnes endeuillées : cela augmenterait les risques de développer une maladie cardiaque. « Des études antérieures ont suggéré que la perte d'un frère ou d'une sœur est un événement hautement traumatisant et peut être plus perturbateur que la perte d'autres membres de la famille », ont déclaré les auteurs de l’étude. « Cependant, les frères et sœurs survivants ont souvent reçu une attention insuffisante et, à notre connaissance, il n'existe aucune preuve concernant l'impact de la mort d'un frère ou d'une sœur dans l'enfance et au début de l'âge adulte sur le risque ultérieur de maladies cardiovasculaires. »

Pour parvenir à ce constat, les chercheurs ont suivi plus de 2 millions de personnes nées au Danemark de 1978 à 2018. Les résultats obtenus ont permis de constater l’impact sérieux du décès sur le risque cardiovasculaire d’une personne endeuillée : « Conformément aux études précédentes qui ont examiné l'impact du deuil autre que la perte d'un frère ou d'une sœur, nous avons observé des risques 34 à 66 % plus élevés d'insuffisance cardiaque,d'embolie pulmonaire et de maladies cardiovasculaires chez les personnes endeuillées qui ont perdu un frère ou une sœur », ont rapporté les chercheurs.

« Notre étude a observé une association plus forte entre les participants ayant perdu un jumeau ou un frère ou une sœur plus jeune que ceux ayant perdu un frère ou une sœur aînée. La perte d’un frère ou d’une sœur plus jeune va à l’encontre de l’attente commune selon laquelle les personnes plus âgées ont tendance à mourir avant les plus jeunes », ont-ils ajouté.

Deuil : l’importance de la prise en charge des proches

Cette étude s’avère pertinente étant donné la large base de données qui a été exploitée par les chercheurs. Les résultats présentés par l'équipe de recherche montrent la nécessite d’une prise en charge complète des personnes endeuillées, ce qu’ont souligné les chercheurs : « Les résultats mettent en évidence la nécessité d’accorder une attention particulière et un soutien social et mental aux frères et sœurs endeuillés afin de réduire le risque de maladies cardiovasculaires plus tard dans la vie. »