SOPK, dysménorrhée : les femmes atteintes ont un risque cardiovasculaire plus élevé
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Dysménorrhée et risque cardiovasculaire : un lien serait établi

La première étude qui a été présentée s’est intéressée au potentiel lien qui pourrait exister entre la dysménorrhée et la cardiopathie ischémique (CI) qui se caractérise par un rétrécissement des artères irriguant le sang au cœur, entraînant une baisse de la quantité d'oxygène qui atteint le muscle cardiaque.

Pour ce faire, l’équipe de chercheurs a étudié les dossiers de santé de plus de 55 000 femmes âgées de moins de 50 ans, dont un peu plus de 30 000 avaient reçu un diagnostic de dysménorrhée. Ils ont également examiné le diagnostic des maladies cardiaques de ces femmes.

Leurs principales conclusions étaient que les femmes atteintes de dysménorrhée étaient :

  • deux fois plus susceptibles que les personnes sans pathologie d'avoir une CI  caractérisée par des douleurs et un inconfort thoracique ;
  • plus de trois fois plus susceptible de souffrir d'angine de poitrine ;
  • et deux fois plus susceptibles d’avoir une CI chronique ou à long terme.

Toutefois, il convient de noter qu’il s’agit d’une étude transversale et qu’elle ne peut donc pas déterminer s’il existe un lien chronologique entre la dysménorrhée et les maladies cardiovasculaires.

Les femmes atteintes de SOPK auraient un risque cardiovasculaire plus important

La seconde étude présentée s’est intéressée au lien qu’il pourrait y avoir cette fois entre SOPK, hypertension et maladie cardiovasculaire.

Ici, les chercheurs ont examiné les données de santé de 170 000 adolescentes entre 2012 et 2018. Pour chacune, les chercheurs ont noté la tension artérielle, la taille et le poids pris lors d'une première visite chez l'enfant en bonne santé, ainsi que tout diagnostic de SOPK.

Résultat, parmi les filles atteintes du SOPK, 18,6 % souffraient d’hypertension artérielle, contre seulement 6,9 % de celles sans SOPK. Et après ajustement en fonction de l'âge, de la race/origine ethnique et de l'indice de masse corporelle (IMC), les chercheurs ont découvert que la prévalence de l'hypertension artérielle était 30 % plus élevée chez les filles atteintes du SOPK.

Les maladies cardiovasculaires étant la première cause de mortalité des femmes, cette deuxième étude montre une fois de plus l’importance d’avoir un suivi médical afin de se prémunir face aux maladies cardiovasculaires.  

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