Troubles bipolaires : conseils à l'entourage
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Conseiller la visite chez le médecin

Au début d'une phase maniaque, lorsque la communication est encore possible, l'entourage doit conseiller au patient de prendre rendez-vous avec son psychiatre. Le malade en phase maniaque n'a aucunement le sentiment d'être « malade » car la sensation de bien être domine et il est très délicat, à ce stade, d'essayer de faire comprendre au malade que son comportement devient excessif : tous les propos en ce sens seront le plus souvent perçus comme « rabat-joie ».

Avec le temps et l'expérience, l'entourage doit également apprendre à reconnaître les signes précurseurs d'une récidive, c'est-à-dire tous les petits signes avant-coureurs ou annonciateurs de l'amorce d'une nouvelle phase.

Avoir " une main de fer dans un gant de velours "

La patience doit être à la base de tout comportement : dans une heure, un jour, un mois, cette phase régressera. En attendant, il faut considérer que l'on est face à un malade qui ne peut plus maîtriser rationnellement son comportement et non pas un être proche qui devient agressif et commet des actes préjudiciables.

Lorsqu'une personne est en phase maniaque, l'entourage doit prendre du recul et "laisser glisser" tous les propos blessants. Quelquefois, le mieux est de s'effacer ou de s'éloigner car la "non-réaction", la neutralité, peuvent accroître les réactions du patient. Toutefois, il est préférable de garder un oeil sur les agissements du malade afin d'éviter des conséquences préjudiciables. La présence de tierces personnes, moins proches affectivement, pourra parfois modérer les agissements et convaincre le patient de consulter son médecin ou de prendre ses médicaments.

Lorsque le patient est obsédé par des idées de mort, l'entourage doit être particulièrement vigilant. Notamment, si le malade tente de mettre fin à ses jours, l'entourage ne doit pas attendre pour faire appel à des tierces personnes compétentes : médecins, psychiatres, SAMU. Dans ces conditions, l'hospitalisation est à envisager, même sans le consentement du malade. Le conjoint ou l'entourage proche ne pouvant pas prendre seul cette décision, il doit en référer au médecin (ou appeler le Centre 15 le cas échéant). Il faudra, avec l'aide du médecin, négocier patiemment une hospitalisation volontaire de la part du malade. Si le refus est inébranlable, il faudra alors procéder à une hospitalisation sur demande d'un tiers (HDT) : ce sera le seul moyen de sauver la vie du patient.

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Source : Institut Lilly