Les troubles physiques et psychiques liés à la grossesse
Une métamorphose physique
Les troubles physiques liés à la grossesse sont très nombreux. Les plus fréquents sont :
- Les troubles digestifs : nausées et vomissements interviennent souvent durant les trois premiers mois. Pour les prévenir, prendre une petite collation s'avère particulièrement efficace, notamment le matin. Une prescription médicale pourra être envisagée dans les cas les plus difficiles.
- Les troubles nerveux : les crampes se traitent par la vitamine B6 et le magnésium. Les maux de dos apparaissent aussi fréquemment. Il convient alors de faire de l'exercice et éviter les talon hauts.
- Les troubles veineux : les varices sont responsables de la sensation de jambes lourdes. Là aussi, il faut pratiquer des exercices de gymnastique au sol, porter des bas ou des chaussettes de contention et faire quelques promenades, sans forcer.
- Les troubles cutanés : le «masque de grossesse» correspond à des tâches brunes qui apparaissent parfois sur le visage. La femme enceinte doit alors penser à se protéger du soleil. Plus gênantes, les vergetures surviennent au début sur les seins, puis sur les cuisses et le ventre. Il faut donc penser à hydrater sa peau très régulièrement dès le début de la grossesse.
En revanche, certains troubles sont plus graves et il convient de consulter un médecin dès qu'ils apparaissent. Il s'agit notamment des saignements, des contractions utérines et de l'hypertension artérielle.
Une nouvelle vie commence…
Pendant la grossesse, le corps n'est pas le seul à subir des changements : le psychisme est lui aussi concerné. D'ailleurs, avant qu'apparaissent réellement les signes physiques de la grossesse, la future mère se confronte à l'idée d'une nouvelle naissance et émotivité exacerbée, agressivité inhabituelle ou anxiété sont parfois au rendez-vous. La future mère prend en effet souvent conscience de ce qui lui arrive en se renfermant sur elle-même : être enceinte implique un retour sur soi, sur l'enfant que l'on a été, sur celui que l'on va avoir. C'est aussi une somme de renoncements : à son corps d'avant, à sa vie d'avant…
Puis, à l'apparition des premiers symptômes (nausées, gonflement des seins, du ventre…), une certaine ambivalence peut s'installer, faite de moments d'acceptation et de moments de rejets -souvent inavoués- qui s'accompagnent d'une certaine culpabilité. La femme recherche alors parfois une compensation du côté de sa mère, ou en s'accordant des petits caprices (les fameuses «envies»).
Après quelques mois, quand le ventre s'arrondit et que le bébé se met à bouger, la femme enceinte aime que son état soit pris en considération : elle en parle beaucoup et apprécie d'être favorisée. Enfin, quand le terme approche, une certaine anxiété s'installe et peut provoquer des insomnies. Des peurs de toutes sortes envahissent l'esprit : peur du changement à venir, peur d'avoir un enfant anormal, peur de l'accouchement…. Les séances de préparation à l'accouchement sont alors utiles pour la rassurer et l'accompagner.
Entre le troisième et le onzième jour après l'accouchement, les mères connaissent souvent «le baby blues». Huit femmes sur dix vivent ce moment d'anxiété et d'hypersensibilité passagères durant de quelques heures à une semaine. Ce passage à vide sans gravité est lié au choc de l'accouchement et aux dérèglements hormonaux. Chez 10 % des femmes survient malheureusement la dépression du post-partum dans les mois suivant la grossesse, avec des vécus d'angoisses, de la tristesse, des insomnies… Il faut consulter rapidement pour que cela ne nuise pas au développement du bébé.
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