Profil à risque de Tako-tsubo : la femme en post-ménopause
Le syndrome de Tako-tsubo est rare mais pas si exceptionnel. Son incidence dans les services de cardiologie augmente probablement en raison de sa meilleure identification.
Il constitue environ 2 % des syndromes coronariens aigus dans la population générale (incidence estimée à 1/36 000) et 5 à 7 % des syndromes coronaires aigus chez les femmes. Sans que l’on sache pourquoi, les femmes sont plus touchées que les hommes (neuf femmes pour un homme), exclusivement après la ménopause entre 65 et 75 ans (moins de 5 % de femmes de moins de 50 ans). Selon certaines études, le risque de Tako-tsubo serait majeur l’été -jusqu’à quatre fois plus - avec un pic en juillet (4).
D’après le registre international Tako-tsubo, plus de la moitié (55,8 %) des personnes ayant fait un Tako-tsubo auraient des antécédents ou un contexte d’atteinte neurologique (épilepsie, traumatisme crânien, accident vasculaire cérébral etc.) ou psychiatrique, contre 25,7 % chez ceux avec un infarctus du myocarde (3).
Pr Logeart : « Comme le Tako-tsubo est spontanément réversible, il est probable que de nombreuses formes atypiques légères passent inaperçues, non diagnostiquées et non hospitalisées du fait de signes cliniques trop discrets ou au second plan par rapport à la maladie aiguë associée (état de choc, détresse respiratoire …). En pratique, que ce soit un Tako-tsubo ou un infarctus, peu importe : il faut appeler les secours dès le moindre signe ».
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D’après un entretien avec le Pr Damien Logeart, cardiologue à l’hôpital Lariboisière (Paris)