Attaques cérébrales : chaque minute compte !
Chaque année, 10 millions de personnes sont touchées par un accident vasculaire cérébral (AVC). Les personnes âgées ne sont pas les seules concernées puisque 20% des cas concernent des sujets de moins de 55 ans. Les AVC représentent la 3e cause de mortalité en France et la première cause de handicap acquis de l'adulte dans le monde. Pourtant, la prise en charge s'améliore, tandis que les campagnes de prévention informent le grand public sur les symptômes annonciateurs d'un AVC qui doivent les amener à contacter les services d'urgences.
Quels sont les signaux d'alerte d'un AVC ?
- Engourdissement brusque, perte de sensibilité, voire paralysie du visage, d'un bras, d'une jambe ou d'un côté du corps.
- Vertige, trouble de l'élocution, de la vue, maux de tête intenses, vomissements…
En présence de tels signes, il faut immédiatement composer le 15 ! N'hésitez pas une minute : on ne vous reprochera jamais d'avoir appelé, même si au final il ne s'agissait pas d'un AVC !
Et si les signes finissent par disparaître spontanément ? Il est quand même important de consulter, car le risque de récidive est très élevé.
Pourquoi est-il si important d'appeler les urgences ?
Parce qu'un AVC signifie qu'une artère est bouchée par un caillot sanguin. C'est alors que chaque minute qui s'écoule s'accompagne d'une destruction de 2 millions de neurones. Autrement dit, le cerveau souffre et les dégâts sont irrémédiables. L'objectif de la prise en charge est de détruire le caillot le plus vite possible pour rétablir l'irrigation du cerveau. Actuellement, le traitement repose sur l'injection intraveineuse d'une substance capable de dissoudre le caillot. La durée de l'injection de ce médicament est d'une heure environ. Au final, ce type d'intervention permet une guérison dans 40% des cas, mais à la condition d'initier l'injection moins de trois heures après le début des premiers symptômes de l'AVC.
Une équipe française dirigée par le Pr Amarenco à l'hôpital Bichat à Paris, a mis en place un nouveau protocole : en plus du traitement classique (injection du médicament par voie intraveineuse), le médicament est aussi délivré directement au contact du caillot, à l'aide d'un micro cathéter inséré dans l'artère. Une fois sur place, le caillot peut aussi être directement enlevé via le cathéter.
De cette façon, le traitement est plus efficace, comme le démontre le taux de guérison obtenue : jusqu'à 93%.
En conclusion, ça vaut vraiment le coup d'appeler les urgences dès les premiers signaux !
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