Cancer du côlon : Examens
Test de dépistage
Il existe un dépistage organisé du cancer colorectal qui s’adresse à toutes les personnes, hommes et femmes, âgées de 50 à 74 ans. Il repose sur un test de recherche de sang dans les selles, délivré par le médecin au cours d’une consultation, à faire soi-même chez soi, et à répéter tous les deux ans. En cas de résultat positif, une coloscopie est proposée. En cas de risque élevé de cancer colorectal (antécédents familiaux, maladie de Crohn, polypose adénomateuse familiale), le test est à débuter plus précocement et l’on peut aussi prescrire d’emblée une coloscopie.
A savoir pour ceux qui n’aiment pas du tout les analyses de selles : il existe maintenant un test génétique du cancer du côlon, le Septine 9, qui se pratique par une simple prise de sang. Il nécessite une ordonnance médicale et n’est pas remboursé par la sécurité sociale.
Coloscopie
La coloscopie est l'examen de base pour le diagnostic du cancer du côlon. Il s'agit d'un examen endoscopique, c'est-à-dire passant par les voies naturelles, qui se fait à l'aide d'un tube souple appelé coloscope au bout duquel se trouve une caméra. Le gastro-entérologue qui réalise l'examen peut ainsi voir l'intérieur du côlon, mais également faire des prélèvements pour analyse ou enlever un polype avant qu'il ne devienne cancéreux. Cet examen se fait habituellement sous anesthésie générale quand l'examen du côlon est complet, ou sans anesthésie quand on n'explore qu'une partie du côlon. Le gastro-entérologue peut être amené à faire des prélèvements sur les lésions suspectes qui seront ensuite analysés pour savoir si les tissus prélevés sont bénins ou malins (ou suspects).
Quand chez certaines personnes très fragiles, une coloscopie est contre-indiquée. On peut alors faire un coloscanner, c’est-à-dire un scanner de tout l’abdomen, après avoir fait une préparation intestinale comme pour une coloscopie. Cette technique est aussi précise qu’une fibroscopie, mais elle ne permet pas d’enlever les polypes en cours d’examen.
Autres examens
D'autres examens sont faits quand le diagnostic de cancer a été établi, comme une échographie du foie et une radio pulmonaire qui permettent de rechercher des métastases au foie ou au poumon. Des marqueurs tumoraux sont également prélevés. Ces substances sont sécrétées par les tumeurs et leur dosage répété au cours de la surveillance au long terme permet parfois de prédire une récidive du cancer.
Cancer du côlon : Traitement
Chirurgie
Lorsque le diagnostic de cancer du côlon est établi, le traitement de base est la chirurgie. Il s'agit d'enlever la tumeur et les ganglions afférents soit pour guérir en une fois le cancer si celui-ci est strictement limité au côlon, soit pour empêcher que ne surviennent des complications comme une occlusion intestinale ou une hémorragie. L'opération consiste en l'ablation du segment de côlon qui contient la tumeur ainsi que des ganglions satellites (c'est ce qu'on appelle un curage). Elle peut dans certains cas se faire sous cœlioscopie, avec des instruments chirurgicaux miniaturisés, introduits par de petits orifices. Une fois une partie du côlon enlevée, le chirurgien recoud les deux segments restants (c'est ce qu'on appelle une anastomose). Dans certains cas où les tissus sont de mauvaise qualité et risquent de compromettre la cicatrisation de l'anastomose, le chirurgien réalise une colostomie temporaire (6 à 8 semaines) pour dériver les matières le temps que la cicatrisation se fasse. La continuité est rétablie par une deuxième opération chirurgicale.
Quand le cancer est strictement limité au côlon, le traitement est terminé et la guérison probable. Une surveillance régulière sera nécessaire pendant plusieurs années. Dans les cas où il existe des métastases ou lorsque des ganglions sont envahis, une chimiothérapie complémentaire est proposée.
Métastases
Lorsqu'il existe des métastases du foie ou des poumons qui peuvent être enlevées chirurgicalement, cette intervention est en général proposée dans un deuxième temps (le cumul de la chirurgie colique et de la chirurgie du foie ou du poumon risquant d'être trop lourd et risqué pour une seule intervention).
Chimiothérapies
Les chimiothérapies dites adjuvantes (c'est-à-dire venant en complément de la chirurgie pour sécuriser le geste et détruire les éventuelles cellules cancéreuses résiduelles) sont bien supportées car utilisant des produits peu toxiques à des doses extrêmement calculées. Un traitement adjuvant dure environ six mois et ne nécessite pas d'hospitalisation.
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