Cigarette avec ou sans filtre, beedies, prise, cigare, pipe, narguilé : le risque d'infarctus est le même !
Le risque d'infarctus dépend du nombre de cigarettes fumées
Il n'existe pas de forme de tabac non toxique. C'est la conclusion d'une vaste étude réalisée dans 52 pays auprès de 27.089 personnes dont 12.461 avaient fait un infarctus. La première conclusion de l'étude est que le risque d'infarctus dépend directement du nombre de cigarettes fumées. Ce risque augmente de 5,6% par cigarette fumée. Le risque est augmenté de 40% pour 1 à 5 cigarettes par jour et multiplié par 2 pour 6 à 10 cigarettes, par 3 pour 11 à 15 cigarettes, par 3,5 pour 16 à 20, par 4 au-dessus de 20, par 9 au-dessus de 40
D'autres chiffres tirés de l'étude sont aussi édifiants :
- les non-fumeurs exposés au tabagisme passif plus d'une heure par jour ont le même risque que ceux qui fument 5 cigarettes par jour,
- ceux qui fumaient entre 1 et 9 cigarettes par jour et qui ont arrêté de fumer voient leur risque revenir à la normale après 3 à 5 ans,
- en revanche, ceux qui fumaient plus de 20 cigarettes par jour ont encore une augmentation de 50% de leur risque (ce qui reste beaucoup moins que 4 fois plus ou davantage ).
Toutes les formes de tabac sont dangereuses
Cette étude permet enfin de savoir s'il existe des formes de tabac moins toxiques que les autres La réponse est clairement non. Globalement, le risque d'infarctus est en moyenne multiplié par 3 chez l'ensemble des fumeurs. Ce chiffre est le même avec les cigarettes avec filtre ou sans filtre, avec les beedies (tabac roulé dans des feuilles de temburini et ficelées), les pipes, les cigares, les chiques, le paan (préparation de tabac utilisé avec du citron, de la noix d'arec ou de bétel), le narguilé (sheesha, pipe à eau), la prise Et si l'on rappelle que les cigarettes roulées équivalent à 3 cigarettes et les joints de cannabis à 5, on ne peut absolument pas faire la promotion d'une forme de tabac qui serait moins toxique que les autres.
Cette étude nous apprend aussi que le risque d'infarctus est plus important chez les jeunes de moins de 40 ans (risque multiplié par 3,53 en moyenne) que chez les plus de 40 ans (risque multiplié par 2,55). L'âge n'est pas non plus une protection contre les effets du tabac
En pratique, quelle que soit la forme de tabac consommée, la méthode de sevrage à l'aide de substituts nicotiniques reste valable, que ce soit par patchs, gommes ou comprimés.
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