Coliques: Conseils pratiques
Surveiller ce que l'on boit et ce que l'on mange. Il faut éviter la consommation excessive d'alcool, de thé, de café, de boissons gazeuses, l'excès de fibres et de petits fruits (saison estivale) car ils stimulent le péristaltisme intestinal (l'activité de l'intestin).
Ne pas boire de jus de fruits en grande quantité. Prenez-les en petite quantité à la fois et assurez-vous qu'ils sont à la température de la pièce.
Ne jamais prendre de laxatif oral. Il est important de ne prendre aucun produit contenant un laxatif, même léger, surtout si vous ignorez l'origine de votre mal (le laxatif oral augmentera les crampes et les douleurs abdominales). Vous risquez d'aggraver votre problème. Si vous êtes constipé, administrez-vous plutôt un lavement, ce qui ne peut nuire en aucun cas. On trouve des lavements déjà préparés en pharmacie, ou on peut utiliser une poire avec de l'eau légèrement chaude et savonneuse (le savon est un irritant qui aidera à évacuer les selles).
Ne pas prendre de vomitif. Le vomissement est un réflexe qu'il est dangereux de provoquer ; vous risquez de régurgiter dans vos bronches.
De manière générale, ne pas appliquer de glace sur son ventre. Le froid provoque une vasoconstriction, ce qui a pour effet d'intensifier les crampes. Appliquez plutôt de la chaleur. Bouillotte et coussin chauffant contribueront à diminuer les contractions intra-intestinales. En provoquant une vasodilatation, la chaleur déclenche un relâchement musculaire.
Essayer de vous détendre. La douleur est parfois si intense que vous aurez l'impression que le problème est plus grave qu'il ne l'est en réalité. Le stress causé par la douleur aura pour effet d'amplifier celle-ci. Dans ce cas, le simple fait de se détendre peut apporter un certain soulagement.
Adopter une position confortable. La position fœtale (position couchée sur le côté et les genoux repliés sur l'abdomen) est souvent la meilleure. Comme elle n'exerce aucune traction sur la paroi musculaire, elle peut parfois apporter un certain soulagement.
S'assurer de boire suffisamment. N'oubliez pas que, si vous souffrez de diarrhées, vous courez un plus grand risque de vous déshydrater. En plus de boire de l'eau, vous pouvez boire de l'eau de riz, qui favorise la constipation. Les bouillons, de même que certaines boissons gazeuses peuvent avoir un effet bénéfique. L'eau minérale est également recommandée, parce qu'elle contient du sodium et du potassium ; ce sont des éléments qui sont partiellement éliminés par la diarrhée, mais qui sont essentiels à l'organisme pour maintenir votre hydratation et votre énergie.
Arrêter l'alimentation solide des jeunes enfants. Dans le cas de jeunes enfants qui ont la diarrhée ou de fortes coliques, vous devez dans un premier temps remplacer l'alimentation normale par du Pédialyte ou gastrolyte vendu librement en pharmacie. On trouve maintenant du Pédialyte en bâtons glacés (du type Mr. Freeze). Ils ont l'avantage d'être meilleurs au goût et ils permettent une absorption lente et continue du liquide. Vous pouvez aussi donner à l'enfant une autre préparation à faire à la maison composée de 360 ml de jus d'orange non sucré mélangé à 600 ml d'eau et à 1/2 c. à thé rase de sel de table. Si l'enfant ne vomit pas, lui proposer cette boisson toutes les 20 à 30 minutes. S'il vomit, lui en faire absorber à la cuillère ou à la seringue 5 à 20 ml toutes les 2 à 10 minutes. À noter qu'il ne faut pas donner de Pédialyte seul pendant plus de 24 heures sans avis médical et qu'il faut éviter les succédanés de jus d'orange.
Accorder une période de repos au tube digestif. Cessez de vous alimenter pendant quelques heures, tout en vous assurant de boire suffisamment. Il est préférable de consulter un médecin si vous ne constatez aucune amélioration après ces quelques heures de répit.
Prendre du paracétamol pour soulager la douleur. Les anti-inflammatoires, comme l'aspirine et l'ibuprofène, ne sont pas indiqués : ils peuvent en plus s'accompagner d'effets secondaires.
Consulter rapidement un médecin en cas de détérioration de l'état général. Fiez-vous à votre intuition et à votre jugement. Ne courez pas le risque d'aggraver votre problème par une attente prolongée.
Coliques: Quand consulter ?
- Vous avez appliqué sans succès tous les conseils pratiques énumérés ci-dessus.
- La douleur s'intensifie et devient intolérable.
- Seule la position fœtale vous procure un certain soulagement ou encore elle n'a aucun effet apaisant.
- Vous ne tenez plus en place, la douleur vous oblige à bouger sans cesse.
- Votre urine est très concentrée ou rouge.
- La douleur irradie dans le dos ou ailleurs.
Consultez en urgence lorsque :
- Votre ventre devient gonflé ou dur.
- Vous devez vous alimenter et vous hydrater, mais la nourriture et les liquides ne passent pas : soit vous n'arrivez plus à avaler, soit vous régurgitez systématiquement liquides et nourriture.
- D'autres symptômes font leur apparition : fièvre, nausées, vomissements, diarrhées, constipation, accélération du rythme respiratoire, etc.
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