Comment gérer un proche malade d'Alzheimer ?
Qui sont les aidants ?
Trois millions de Français sont directement ou indirectement touchés par la maladie d’Alzheimer, dont plus de 850.000 personnes malades et 225.000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année.
S’occuper d’un proche attei nt de la maladie d’Alzheimer est déstabilisant et épuisant, physiquement et psychologiquement.
On les appelle les aidants, et pourtant, eux aussi ont besoin de se faire aider. En effet, la tâche qui leur incombe, accompagner la personne malade et lui prodiguer les soins nécessaires, est particulièrement difficile.
Les aidants sont bien souvent le conjoint ou un enfant, mais il peut s’agir de tout autre membre de la famille, d’un ami voire d’un voisin.
Un aidant qui va bien, c’est un malade qui va mieux.
Selon l’Association France Alzheimer, « un aidant qui va bien, c’est aussi une personne malade qui va mieux, et vice-versa ». Autrement dit, pour gérer efficacement un proche atteint de la maladie d’Alzheimer, il faut aussi penser à soi et se protéger.
Quatre conseils pratiques pour gérer un proche malade d’Alzheimer
- Essayer de comprendre le malade
Pour accompagner un malade, il faut s’efforcer de le comprendre.
En effet, la maladie évoluant, les réactions et les comportements changent progressivement et l’on peut rapidement se sentir démuni, même en présence d’une personne jusque-là très proche. La comprendre permet de mieux réagir, d’améliorer la qualité de la relation et d’adapter son aide aux différents besoins.
Il ne faut pas hésiter à se renseigner sur cette maladie, ses symptômes, son évolution, à discuter avec d’autres aidants ou avec des professionnels de santé.
- S’accorder des moments de répit
On peut rapidement s’épuiser physiquement et moralement en s’occupant d’un malade d’Alzheimer et mettre sa propre santé en danger.
Il faut savoir prendre du recul et oser s’accorder des pauses, avec des moments vraiment à soi.
Repérer les amis, voisins et les autres membres de la famille qui peuvent régulièrement ou même ponctuellement s’impliquer à vos côtés.
- Entretenir une vie sociale
Pas question de se replier sur son couple aidant-aidé et de délaisser sa vie sociale sous prétexte de manquer de temps, de culpabiliser…
Il faut continuer à sortir, à mener ses activités et à rencontrer d’autres personnes.
Le piège est de s’enfermer dans cette relation à deux, aussi prenante soit-elle, et de se retrouver exclusivement au service du malade.
- Se faire soi-même aider
Enfin, il est impératif d’accepter de se faire aider car tout dévoué que l’on soit pour son proche, il ne faut pas s’oublier.
Il est primordial de repérer dans son environnement tout ce qui peut aider dans les tâches quotidiennes : les autres personnes (amis, voisins, famille), mais aussi les services (professionnels de santé, aide à domicile, séjour en hôpital de jour…), les outils, etc.
Prendre contact avec les associations et avec d’autres aidants peut apporter de nombreuses réponses aux besoins spécifiques de la personne malade.
On retiendra qu’il ne faut ni s’isoler, ni s’épuiser et qu’il est parfaitement normal de se faire aider.
Pour plus d'informations sur la maladie d'Alzheimer et le quotidien des aidants, consultez le site France Alzheimer et comme dit l'Association "un malade, c'est toute une famille qui a besoin d'aide".
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