Diabète et grossesse : Examens
Le diagnostic de diabète gestationnel passe d'abord par le test de O'Sullivan (ou test de tolérance glucidique) qui consiste à mettre à l'épreuve les mécanismes de régulation du glucose sanguin chez la femme enceinte. On lui fait ingérer 50 grammes de glucose et on dose sa glycémie au bout d'une heure. Il est souhaitable que la femme reste au repos pendant toute la durée du test.
Il n'est pas nécessaire d'être à jeun avant l'ingestion du sucre. La glycémie, après charge, ne doit normalement pas excéder 1,40 g/l (7,8 mmol/l).
Si les résultats sont positifs, on pratique alors une hyperglycémie provoquée orale par l'absorption de 100 g de glucose avec 4 mesures de la glycémie durant 3 heures. C'est cette épreuve qui permet de poser le diagnostic de diabète gestationnel.
Il s'agit en pratique d'un protocole contraignant et relativement coûteux. C'est pourquoi l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande une autre méthode en un seul temps diagnostic, comportant une hyperglycémie provoquée orale avec 75 g de glucose et trois dosages en deux heures.
Diabète et grossesse : Traitement
Le diagnostic de diabète gestationnel implique qu'il s'agit d'une grossesse à risques qui devra donc être particulièrement suivie au cours des dernières semaines de grossesse.
L'objectif thérapeutique est de maintenir une glycémie strictement normale pendant toute la durée de la grossesse.
Pour cela, il est essentiel que la femme surveille rigoureusement sa glycémie par des tests au doigt, avant et après les trois principaux repas.
Le traitement du diabète gestationnel repose avant tout sur les mesures diététiques, qui permettent à elles seules de maintenir une glycémie normale dans de nombreux cas. En cas de surpoids ou d'obésité, un régime est proposé, mais celui-ci est toujours modérément restrictif. En effet, la grossesse n'est pas le meilleur moment pour suivre un régime hypocalorique, car la conséquence en serait un enfant de petit poids de naissance.
On estime que la ration calorique quotidienne ne doit pas descendre au-dessous de 1600-1800 Kcal/j. Les aliments doivent se répartir en 50% de glucides (en majorité des glucides complexes et des fibres), 30 % de graisses (moins de 10% de graisses saturées) et 20 % de protéines.
L'activité physique est indispensable car elle diminue la résistance des cellules à l'insuline. Son intensité dépend de l'état de l'utérus et de son col ainsi que d'éventuelles particularités de la grossesse.
Si la diététique ne permet pas de normaliser la glycémie, la prescription d'insuline est alors décidée. Elle nécessite une hospitalisation de jour en service spécialisé de diabétologie, pour une éducation aussi complète que possible : auto-surveillance par glycémie au doigt plusieurs fois par jour, surveillance quotidienne des urines pour dépister une cétose (souffrance cellulaire par manque d'insuline), adaptation des doses d'insuline, gestion précise de l'alimentation. Le traitement par insuline sera arrêté à l'accouchement.
Le diabète gestationnel n'est en aucun cas une contre-indication à l'allaitement maternel.
Après l'accouchement, les problèmes métaboliques de la mère ne sont pas totalement résolus, en raison d'un risque d'évolution vers un véritable diabètede type II, surtout en cas de surcharge pondérale. Il est donc important de contrôler le métabolisme glucidique après le retour de couches. Le contrôle des facteurs de risque est également essentiel, et en particulier le contrôle des apports caloriques et du poids.
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