- 1 - Idée reçue : le don de moelle osseuse ne touche pas à la moelle épinière !
- 2 - Que soigne t-on avec une greffe de moelle osseuse ?
- 3 - Compatibilité entre donneur et receveur
- 4 - Petite intervention, grand résultat
- 5 - Du côté du donneur, une intervention minime
- 6 - Les critères pour être donneur
- 7 - Le registre France Greffe de Moelle
- 8 - Vrai/faux sur le don de moelle
- 9 - Le prélèvement se fait dans la colonne vertébrale.Faux. Le prélèvement de moelle osseuse ne s’effectue pas dans la colonne vertébrale mais en superficie dans les os postérieurs du bassin, très riche en moelle osseuse. Il ne faut pas confondre moelle osseuse et moelle épinière...Si je m’inscris comme donneur, je serai obligatoirement appelé pour un don.Faux.Certains donneurs sont inscrits depuis de nombreuses années et n’ont jamais été contactés. La compatibilité nécessaire pour une greffe de moelle osseuse fait appel à un système complexe, différent des groupes sanguins (système HLA). Ainsi, la probabilité de trouver deux individus compatibles en dehors de la fratrie est de 1 chance sur 1 million.Si je suis compatible avec un malade je dois me rendre immédiatement disponible.Faux. Il peut s’écouler entre 1 et 3 mois entre l’appel et la greffe. La date retenue prend en compte les disponibilités du donneur en fonction de son travail, de sa vie de famille...Le prélèvement de la moelle est douloureux.Vrai et faux. Certains donneurs ressentent suite au prélèvement dans les os postérieurs du bassin comme un «gros bleu». Pour ceux prélevés par cytaphérèse des symptômes grippaux peuvent être ressentis. Des antidouleurs classiques sont alors prescrits. La santé des donneurs est assurée avant, pendant et après le don.Il est impossible de reconnaître le donneur.
Du côté du donneur, une intervention minime
Le jour J, défini par le donneur avec les équipes médicales, une toute petite partie de moelle est prélevée dans les os postérieurs de son bassin sous anesthésie générale ou par aphérèse, au moyen d’un prélèvement de sang après un traitement médicamenteux quelques jours au préalable. La moelle osseuse se reconstitue ensuite rapidement en quelques jours. "Si l’intervention est minime, on ne peut pas dire qu’elle est sans aucune douleur", ajoute le professeur Dalle.
Dans le cas de l’aphérèse (technique de prélèvement de certains composants sanguins par circulation extra-corporelle du sang), un médicament permettant de décoller une partie des cellules de la moelle osseuse qui va alors passer dans le sang du donneur est prescrit. Ce médicament peut provoquer des douleurs dans les os. L’intervention est ensuite légère puisqu’il s’agit d’une prise de sang. Une fois le médicament terminé, les douleurs disparaissent. Dans le cas de la ponction dans le bassin, cela peut donner l’impression de s’être cogné dans un meuble, la douleur est plus localisée.
Dans les deux cas, la durée d’hospitalisation est courte, pas plus de deux jours
- Pour le donneur, dès le lendemain le quotidien peut reprendre.
- Pour le receveur, c’est alors l’attente. «Il faut après la greffe que la nouvelle moelle s’installe dans l’organisme du patient, explique le professeur Dalle, et qu’il y ait une reconnaissance réciproque. Plusieurs semaines d’hospitalisation sont encore nécessaires à ce stade pour assurer la prise de la greffe. Il y a beaucoup plus de succès que d’échecs, puisque dans 90 % des cas la greffe va prendre.»
Les critères pour être donneur
Si tout le monde peut devenir volontaire au don de moelle osseuse et décider de donner une chance supplémentaire à un malade de guérir, certaines conditions sont impératives.
- tout d’abord, être en parfaite santé,
- avoir plus de 18 ans et moins de 51 ans lors de l’inscription (même si l’on peut ensuite donner jusqu’à 60 ans),
- accepter de répondre à un questionnaire de santé
- et faire une prise de sang.
Entre l’inscription et l’appel pour un don, un laps de temps important peut s’écouler, des examens médicaux seront alors renouvelés. Trois principes fondamentaux régissent le don de moelle osseuse en France : l’anonymat,le libre consentement et la gratuité. Le donneur accepte donc de donner pour n’importe quel patient en France comme à l’étranger.
«Bien que le don soit anonyme, on peut avoir de belles surprises, commente Véronique, la maman de Julian. Quelques jours après sa greffe Julian a reçu une lettre, anonyme, de son donneur, par le biais de l’Agence de Bio-médecine qui gère les dons. Celui-ci prenait des nouvelles de Julian, qui a pu, anonymement aussi, lui répondre et le remercier !»
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