Incontinence anale : Examens
Le médecin procédera à un examen clinique complet (incluant le toucher rectal) et recueillera les informations pertinentes.
Il posera des questions relatives aux habitudes du patient : passe-t-il beaucoup de temps sur les toilettes ? Force-t-il beaucoup pour évacuer ses selles ? A-t-il des relations sexuelles anales ? Etc.
Pour préciser le diagnostic, certains tests pourront être nécessaires, comme une anuscopie ou une rectoscopie (inspection interne de l'anus ou du rectum avec une petite lampe) et un lavement baryté (radiographie du côlon après introduction d'une substance radio-opaque par le rectum).
Au besoin, le médecin aura recours à des examens plus sophistiqués.
Incontinence anale : Traitement
Incontinence vraie et incontinence partielle
Ces deux types d'incontinence se traitent par de la kinésithérapie et par des techniques de relaxation (biofeedback).
- La kinésithérapie consiste en une série d'exercices qui renforcent le plancher pelvien et remettent en état l'appareil sphinctérien.
- Les techniques de relaxation sont une forme de rééducation douce qui vise à améliorer la continence grâce à des exercices de stimulation permettant aux nerfs sensitifs du rectum et de l'anus de retrouver leur sensibilité.
Incontinence de trop-plein
Un lavement et des suppositoires sont nécessaires pour évacuer les fécalomes.
Ensuite, une bonne hydratation et un supplément de fibres sont recommandés pour prévenir la formation d'autres fécalomes.
Les fibres absorbent l'eau que l'on boit, ce qui augmente la grosseur des selles et déclenche le réflexe naturel d'évacuation.
Incontinence de stress
Cette forme d'incontinence peut être traitée à l'aide de médicaments anti-diarrhéiques.
Dans certains cas, tels le syndrome de l'intestin irritable, la maladie de Crohn et les chirurgies du rectum, un supplément de fibres peut également être prescrit.
Les chirurgies correctrices de l'incontinence anale
Cinq techniques chirurgicales peuvent être envisagées dans les cas de problèmes persistants, surtout d'incontinence vraie.
Le choix d'une chirurgie dépend de l'état du patient et de l'expertise du médecin.
- Dans le cas du prolapsus rectal, qui peut se faire par voie abdominale ou périnéale, le chirurgien fixe le rectum ou l'anus pour les empêcher de ressortir après chaque selle ou après un léger effort.
- La réparation des sphincters consiste à resserrer le muscle pubo-rectal.
Les résultats immédiats semblent acceptables, mais, après trois ou quatre ans, le tout risque de se relâcher.
On doit donc souvent recommencer.
La chirurgie peut aussi corriger les déchirures survenues lors de traumatismes (post-accouchement, pénétration anale).Cela donne de bons résultats à court et à moyen terme.
Mais, ici encore, après quelques années, les sphincters risquent de s'affaiblir de nouveau ;
- La transposition d'un muscle de la cuisse autour de l'anus est une méthode assez récente, réservée à des centres très spécialisés.
- La pose d'un sphincter artificiel (pompe qui contracte le canal anal et que le patient doit dégonfler pour laisser passer les selles) demeure encore une technique expérimentale.
- Le chirurgien peut aussi recourir à la colostomie, c'est-à-dire l'installation d'un anus artificiel sur l'abdomen (sac de plastique) qui, dans la plupart des cas, règle définitivement le problème.
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