Infarctus du myocarde : Examens
L'examen en urgence de l'infarctus est l'électrocardiogramme.
Il s'agit d'un enregistrement de l'activité électrique du cœur, à l'aide de petites électrodes disposées sur le thorax et aux extrémités des membres. Cet examen est rapide et complètement indolore. Il permet de savoir s'il y a infarctus et où il se situe dans le cœur.
Une prise de sang recherchant des enzymes libérés par le tissu cardiaque nécrosé, confirme le diagnostic. Les principaux enzymes sont la troponine, les CPK et la LDH.
L'échographie du cœur, également indolore, évalue ensuite le retentissement de l'infarctus sur l'activité cardiaque et établie le bilan des lésions occasionnées. Une coronarographie complète le bilan et permet de commencer le traitement mécanique de dilatation des coronaires quand cela est possible.
Infarctus du myocarde : Traitement
En phase aiguë, le principe de base de la prise en charge de l'infarctus repose sur la rapidité d'action.
Plus le délai est bref, plus le traitement sera efficace. Un transfert d'urgence par SAMU vers une unité de soin intensif cardiovasculaire est l’idéal.
Quand le diagnostic d'infarctus est établi, on peut administrer pendant le transport des dérivés nitrés qui provoquent une dilatation des artères de l'organisme, dont les artères coronaires, ce qui permet d'en améliorer le débit.
Des calmants sont aussi prescrits, souvent des dérivés de la morphine, car la douleur est très intense, ainsi que de l'oxygène.
En cas d'arrêt cardiaque, le massage cardiaque s'impose, avant même l'arrivée du SAMU.
Durant le transport vers l'hôpital, un traitement intra-veineux pourra être administré, afin de dissoudre le caillot formé dans l'artère coronaire.
Une fois à l'hôpital, le débit dans l'artère coronaire bouchée peut être rétabli à l'aide d'une angioplastie, qui consiste en une dilatation interne de l'artère par un petit ballon monté dans l'artère sous contrôle radiologique, et que l'on gonfle une fois en place.
Les traitements contre la douleur et l'oxygène sont maintenus, ainsi que les traitements pour fluidifier le sang, comme l'héparine ou l'aspirine.
Des bêtabloquants sont également prescrits, car ils diminuent la consommation du cœur en oxygène.
Dans un deuxième temps, il faut envisager la réadaptation à l'effort, qui se fait très progressivement, à domicile ou en centre spécialisé.
Au long terme, des médicaments sont prescrits pour diminuer la fatigue du cœur. Il en existe plusieurs dont les mécanismes d'action sont différents (statines, IEC, bêta bloquants). Des fluidifiants comme l'aspirine sont également indiqués. L'aspirine empêche l'agrégation des plaquettes sanguines, diminuant le risque de faire un caillot.
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