Maladie cardiovasculaire : trop de Français négligent leurs antécédents familiaux

Peu de Français tiennent compte de leurs antécédents familiaux en matière de maladies cardiovasculaires. C'est regrettable car le fait qu'un parent proche en ait été victime augmente votre propre risque cardiovasculaire, lequel peut être efficacement contrecarré par des mesures préventives.
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Les antécédents cardiovasculaires familiaux aident à prédire les risques

De nombreuses maladies sont connues pour être familiales, comme par exemple certains cancers (sein, ovaire, côlon), certaines allergies, l'asthme, le diabète, l'ostéoporose ou encore certaines maladies psychiatriques. Il en est de même avec les maladies cardiovasculaires.

La présence d'antécédents familiaux peut alors aider à prédire le risque, pour une personne donnée, de développer une maladie du même type.

Par exemple, de nombreuses études ont montré que le risque de mort subite est multiplié par 1,8 lorsqu'un des parents en a été victime. Pour la fibrillation auriculaire (une arythmie du coeur), le risque est multiplié par 3,7 en cas d'antécédent familial. Le risque d'infarctus du myocarde est multiplié par 2,7, tout comme celui d'insuffisance cardiaque.

On peut limiter ses risques cardiovasculaires

Ainsi, lorsqu'un parent proche a été victime d'un accident cardiovasculaire, votre risque d'en être atteint vous-même est augmenté.

Cette hausse de risque n'est pas à négliger, vous devez en tenir compte car cet antécédent n'est pas une fatalité. Il faut inversement tout mettre en oeuvre pour le diminuer, et il existe des mesures préventives très efficaces que toutes personnes à risque devraient suivre.

A titre d'exemple, elles permettraient d'éviter ou réduire la gravité de huit infarctus sur dix !

Mais les Français, par négligence ou ignorance, ne tiennent souvent pas compte de leurs antécédents familiaux. Une prise de conscience des personnes concernées est nécessaire.

Selon un sondage TNS Healthcare réalisé pour le compte de la Société française de cardiologie, 38% des personnes interrogées ont des antécédents cardiovasculaires dans leur entourage proche et dans un cas sur deux, c'est le père qui est concerné. Mais seules 41% ont modifié leurs habitudes suite à l'accident d'un proche.

Quant aux personnes qui présentent elles-mêmes une maladie cardiovasculaire, seuls 60% changent leurs comportements.

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Source : 17e Journées européennes de la Société française de cardiologie (SFC), 17-20 janvier 2007.