Faiblesse musculaire - sensation de manque de force

La faiblesse musculaire se définit comme une sensation de manque de force. Elle survient quand un ou plusieurs muscles fonctionnent peu ou pas, ou lorsqu'on se sent épuisé. Elle peut toucher uniquement un muscle, un groupe musculaire (épaule, poignet, genou, pied, etc.), un membre entier ou tout le corps.
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Sommaire

Comprendre

On distingue trois grandes catégories de faiblesses musculaires :

  • les faiblesses sous forme de fatigue,
  • les faiblesses d'origine musculo-squelettique,
  • les faiblesses d'origine neuromusculaire.

En cas de faiblesse sous forme de fatigue, les muscles eux-mêmes ne sont pas touchés. La personne se sent trop malade ou trop épuisée pour fonctionner normalement.

La faiblesse d'origine musculo-squelettique est fréquente et presque toujours associée à de la douleur dans la même région du corps. C'est la douleur qui est à l'origine de la faiblesse : on évite de se servir du membre douloureux puis celui-ci s'ankylose (devient raide), s'atrophie (le muscle perd de sa masse) et devient faible.

La faiblesse d'origine neuromusculaire se présente comme une paralysie ou une parésie (paralysie partielle ou légère). Le muscle perd sa capacité à se contracter, donc à accomplir des mouvements. Le problème peut prendre son origine dans le cerveau, la moelle épinière, les racines nerveuses, les nerfs ou les maladies des muscles et les défauts de leur métabolisme.

Causes

Faiblesse sous forme de fatigue

  • Différents abus.

    Une trop grande consommation d'alcool ou de drogues de même qu'un excès d'activités physiques, surtout chez une personne non entraînée, risquent de causer une faiblesse musculaire inoffensive et passagère.

  • Epuisement général.

    Très souvent, les personnes atteintes d'une grande fatigue (épuisement professionnel par exemple) souffrent de faiblesse musculaire, de stress, d'anxiété, de dépression avec perturbation du sommeil, de l'appétit et de l'humeur.

    Ces symptômes peuvent durer des semaines, voire des mois.

  • Maladies.

    De très nombreuses maladies peuvent se manifester entre autres, par une faiblesse musculaire. Grippe, rhume, anémie, gastroentérite, maladies infectieuses, troubles métaboliques (soit des troubles de réactions biochimiques du corps), problèmes de glandes surrénales, hyperthyroïdie, diabète et insuffisance de la fonction de certains organes (foie, reins, etc.).

  • Malnutrition.

    On peut comparer les muscles à un réservoir d'énergie.

    En cas de jeûne ou de malnutrition prolongée, l'énergie (les calories) pour maintenir la fonction musculaire devient insuffisante, d'où la faiblesse musculaire.

Faiblesse d'origine musculo-squelettique

  • Traumatismes.

    Les fractures entraînent presque toujours de la faiblesse musculaire.

    Plus que le traumatisme lui-même, c'est surtout l'immobilisation dans le plâtre qui est responsable de la faiblesse du membre fracturé.

    Les tendinites, bursites, entorses et déchirures ligamentaires constituent d'autres causes de faiblesse.

  • Arthrose.

    C'est l'usure normale mais souvent douloureuse des articulations, habituellement due au vieillissement.

    En plus de la faiblesse, une douleur au niveau du genou ou de la hanche peut entraîner une boiterie, un ralentissement ou une diminution de la marche.

    Le déconditionnement, un effort excessif et l'obésité risquent d'amplifier les conséquences de l'arthrose.

    En outre, l'inflammation des articulations (arthrite) peut survenir à tout âge et s'accompagner de douleur, gonflement, raideur et faiblesse.

Faiblesse d'origine neuromusculaire

  • Compression d'un nerf ou d'une racine nerveuse.

    Cela peut se manifester par une parésie du membre due, par exemple, à une fracture ou à une hernie discale qui coince une racine nerveuse de la moelle.

    Ces problèmes sont habituellement réversibles.

  • Traumatisme de la moelle épinière.

    Des paralysies ou parésies plus graves peuvent survenir lorsqu'il y a blessure de la moelle épinière associée ou non à une fracture de la colonne vertébrale (souvent à la suite d'un accident de moto ou de voiture).

    La paralysie correspond à la hauteur de la blessure (cou, dos, bas du dos) et peut consister en une quadraplégie (paralysie des quatre membres) ou paraplégie (paralysie des deux jambes).

  • Traumatisme crâniocérébral.

    Une blessure accidentelle au niveau du cerveau, avec ou sans fracture du crâne, risque de causer une paralysie ou une parésie de la moitié du corps (bras et jambes) ou de tout le corps.

    Quand la moelle épinière ou le cerveau sont touchés et causent une paralysie, celle-ci s'associe à la spasticité, c'est-à-dire à des contractions involontaires des muscles.

  • Maladies neurologiques.

    La polynévrite (inflammation des nerfs) peut entraîner une faiblesse musculaire qui commence souvent au niveau des jambes.

    Le syndrome de Guillain-Barré est une maladie infectieuse qui paralyse tout le corps en quelques jours, y compris les muscles respiratoires.

    La dystrophie musculaire est une affection héréditaire et chronique qui entraîne une faiblesse musculaire irréversible et progressive.

    De cause encore inconnue, la sclérose en plaques est une maladie chronique qui progresse très lentement ou rapidement et qui cause des paralysies très diverses. Des infections ou des tumeurs peuvent comprimer la moelle épinière ou le cerveau et causer des paralysies. Au niveau du cerveau, l'accident vasculaire cérébral reste la cause la plus fréquente. La paralysie touche habituellement la moitié du corps (bras et jambe).

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Guide: 

Source : Guide familial des symptômes sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Media, 2005