Philippe Presles au Grand Journal sur Canal + : Auto-interview sur la conscience
Michel Denisot : Dr Philippe Presles, je croyais jusqu’ici que j’étais né tel jour. Et vous m’annoncez qu’en fait je suis né… cinq ans plus tard ? Est-ce que vous êtes devin ou médecin ?
PP. Je vous rassure, cher Michel, vous pouvez conserver votre date de naissance. Mais en avez-vous le moindre souvenir ? Aucun, et je vous rassure, c’est pareil pour moi et chacun d’entre nous. En revanche, avec vos premiers souvenirs biographiques, ceux avec lesquels le récit de votre vie commence, vous pouvez retrouver votre date de conscience, autour de l’âge de 5 ans. Pour moi c’était à Douala en Afrique alors que je suis né à Bordeaux ! Or cette date est très importante car c’est celle où nous devenons acteur de notre vie.
Il est possible, grâce à quelques signes, de repérer ce saut de la conscience chez nos enfants. Ce sera le début des souvenirs bien sûr, mais aussi l’apparition de costumes dans leurs dessins de bonhommes (nous sommes la seule espèce habillée, coiffée, rasée, épilée, tatouée, etc.). Ce sera la capacité à se projeter dans l’esprit des autres avec le début des mensonges et de l’humour. Ce sera la projection dans le futur avec pour certains la découverte de leur état de mortel. Ce sera la mise en place de la voix intérieure qui va accompagner toutes ses interrogations et enfin la prise en compte des notions de bien et de mal.
MD. Pourquoi vous êtes-vous en particulier passionné pour les états d’hyperconscience ?
PP. Parce que je m’étais électrocuté gravement et qu’en pleine panique j’ai vécu un moment d’hyperconscience exceptionnel. D’un seul coup tout est devenu calme, lent, et j’ai entendu ma voix me dire que mes jambes marchaient encore et que je pouvais arracher les fils en marchant dans la pièce à côté. Ce n’était pas une voix divine comme celle de Jeanne d’Arc, mais bien ma voix, étonnamment sereine…
Ensuite parce que je me suis rendu compte que beaucoup de gens avaient fait la même expérience que moi dans des accidents, dans des dépressions graves ou encore lors de compétitions. Il arrive un moment où cette « voix de la conscience » se fait entendre et nous aide, nous accompagne… Elle peut nous sauver la vie ou être déterminante dans nos choix. Par exemple, elle a redonné confiance à David Servan-Schreiber le jour terrible de l’annonce de son cancer. Autre exemple, elle a poussé Perrine Pelen à rebondir de sa chute puis à terminer sa course pour décrocher une médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Salt Lake City.
MD. Docteur, concrètement qu’est-ce que cela nous apporte ?
PP. Vous savez, au fur et à mesure de mes recherches, je me suis rendu compte que la conscience est un outil fantastique à notre disposition, mais dont nous n’avons pas le mode d’emploi. Pourtant c’est grâce à cet outil que nous pouvons devenir ce qui nous plaît et enrichir notre personnalité.
Si vous voulez, on nous apprend qu’il faut faire de la course à pied pour fortifier certains muscles, s’alimenter mieux pour notre santé, mais on ne nous apprend pas à nous servir de ce qui est notre richesse principale, la conscience !
Je donne dans le livre beaucoup de mes découvertes pour en quelque sorte développer notre conscience et mieux l’utiliser…
A consulter :
A lire
«Tout ce qui n’intéressait pas Freud – L’éveil à la conscience et à ses mystérieux pouvoirs », Dr Philippe Presles, éditions Robert Laffont.
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