Piercing et tatouage : l'urgence d'une réglementation
Piercing et tatouage : au-delà des risques infectieux...
Afin d'éviter les risques infectieux inhérents aux piercings et aux tatouages, actes qui constituent selon les termes de l'Académie de médecine « de véritables agressions corporelles avec effraction cutanée, ou muqueuse et parfois insertion d'un corps étranger », il est impératif de respecter des règles d'hygiène rigoureuses, qui s'appliquent au local, au matériel, au perceur, au traitement des déchets, etc. Dans ce cadre, sont notamment proposés une formation des professionnels, un agrément des autorités sanitaires avec inspections et contrôles réguliers. Les perceurs et les tatoueurs doivent engager leur responsabilité civile. Ainsi, toute complication ne relèvera pas de la prise en charge par la sécurité sociale. Concernant les risques particuliers de certaines localisations (zones cartilagineuses, bouches, langue, mamelon, organes génitaux ), il est indispensable d'en informer les adolescents notamment, et de préciser les risques pathologiques et de séquelles esthétiques.
Piercing des parties génitales : formellement déconseillé !
Selon les termes de l'Académie, « il est hautement souhaitable que le perçage des parties génitales soit formellement déconseillé et que soient sanctionnés ceux qui les pratiquent, soit au titre de violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente, soit au titre d'exercice illégal de la médecine si le perceur a prescrit des antibiotiques ou des anti-inflammatoires ou utilisé des anesthésiants ».
Avant 16 ans, tout tatouage et tout perçage à l'exception de celui du lobe de l'oreille sont formellement déconseillés. Jusqu'à 18 ans, le perçage de la langue et des mamelons est encore formellement déconseillé. Une autorisation parentale écrite est nécessaire pour les mineurs. Par la suite, adolescents et adultes doivent signer un consentement écrit en respectant un délai de réflexion de 15 jours. Avant tout acte, le candidat au piercing et au tatouage doit consulter un médecin afin de s'assurer de l'absence d'antécédents d'allergie et de contre-indication. Et enfin, « le don du sang doit être interdit au cours de l'année suivant un tatouage ou un perçage ». En conclusion, les académiciens estiment « indispensable que des conditions de sécurité identiques à celles d'un acte médico-chirurgical soient assurées, spécialement pour certaines localisations particulières ». Pour en savoir plus Rapport de l'Académie de médecine : www.academie-medecine.fr
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