Le risque d'embolie pulmonaire dépend de la longueur du trajet en avion
Le risque de thromboembolie veineuse ou “syndrome de la classe économique” a depuis longtemps été associé à un long trajet en avion. Il serait dû à l'immobilité prolongée et au manque d'espace en classe économique. Cependant, le rôle de la longueur du voyage n'a jamais été étudié précisément.
Une équipe française a analysé les 135,3 millions de passagers ayant atterri à l'aéroport Charles-de-Gaulle au cours des sept dernières années. Exactement 56 ont été victimes d'une embolie pulmonaire sévère à la fin du vol ou immédiatement après, soit 8 cas par an. Après estimations, les auteurs concluent à l'existence d'un risque d'embolie pulmonaire 150 fois plus élevé chez les passagers d'un vol de plus 5.000 km ou dépassant 6 heures, soit 1,5 cas par millions de passagers, contre 0,01 pour des vols courts. Le risque s'accroît proportionnellement avec la distance puisqu'il est 480 fois plus élevé chez les passagers d'un vol de plus de 10.000 km, soit 4,8 cas par million d'arrivées.
Une fréquence sous-estimée
L'incidence de l'embolie pulmonaire est très certainement sous-estimée car seuls les cas symptomatiques survenant durant ou immédiatement après le vol sont pris en compte.
Par ailleurs, précision que l'immobilité n'est pas le seul facteur déclenchant, la déshydratation et la faible pression ambiante altèrent également l'activité de la coagulation sanguine.
Conseils pratiques durant un long vol :
- buvez beaucoup d'eau ;
- évitez l'alcool et le tabac ;
- préférez les vêtements amples ;
- portez des bas élastiques de soutien ;
- évitez de croiser les jambes ;
- levez-vous autant que possible ;
- changez souvent de position en étant assis ;
- pratiquez de petits exercices afin de faire bouger vos jambes.
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