Adapter l’immunothérapie anti-tumorale à l’âge des patients
Immunothérapie et patients âgés
Des chercheurs américains viennent de montrer qu’il devrait être possible d’apporter un bénéfice clinique important aux patients âgés atteints de cancer grâce à l’immunothérapie. Mais pour cela, il est nécessaire d’adapter cette stratégie aux caractéristiques du système immunitaire de ce groupe particulier de patients.
L’immunothérapie consiste à utiliser le système immunitaire des malades pour combattre leur cancer. Jusqu’ici, il était largement admis que cette approche n’était pas efficace chez les patients les plus âgés car leur système immunitaire était trop affaibli. Aujourd’hui les travaux du Dr Tyler Curiel et de ses collègues indiquent que tel n’est pas le cas.
Adapter l’immunothérapie anti-tumorale aux patients âgés
Ces chercheurs ont montré que le système immunitaire des personnes âgées ne fonctionne pas exactement de la même manière que celui des plus jeunes. C’est la raison pour laquelle les immunothérapies anti-tumorales classiques ne sont pas efficaces chez eux. En adaptant les traitements aux spécificités de leur système immunitaire, il serait possible de palier ce problème.
Le Dr Curiel et ses collaborateurs se sont intéressés à une stratégie d’immunothérapie qui consiste à inhiber l’action de cellules régulatrices qui musellent l’activité anti-tumorale du système immunitaire. Les tumeurs « utilisent » ces cellules pour se protéger des défenses immunitaires de l’organisme. En inhibant leur activité, il est possible de renforcer les défenses naturelles capables de détruire les tumeurs.
Les chercheurs américains ont découvert que si cette stratégie semble fonctionner chez les patients jeunes mais pas chez les patients âgés, c’est parce que les cellules régulatrices impliquées ne sont pas les mêmes dans les deux groupes de patients.
En ciblant les bonnes cellules régulatrices, en fonction de la personne à soigner, il devrait être possible d’obtenir de bons résultats, quel que soit son âge.
Cette hypothèse a déjà pu être vérifiée dans des modèles expérimentaux précliniques.
Reste à la valider chez l’humain.
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