Le lipofilling mammaire pour remodeler et/ou gagner jusqu’à 2 bonnets
La technique : Le lipofilling connait un développement important ces dernières années. Il est utilisé en médecine anti-âge mais également en plastie mammaire d’augmentation. Le lipofilling mammaire consiste à réinjecter dans les seins de la graisse autologue (de la patiente) prélevée dans la culotte de cheval, les hanches, le ventre. L’opération se déroule en trois temps : prélèvement de la graisse dans une zone qui en contient, purification de la graisse (le sang et l’huile sont éliminés, seul le gras est conservé), puis réinjection dans la poitrine. "Le lipofilling est le plus souvent réalisé sous anesthésie générale", explique le Dr Gilbert Zakine.
Il permet de gagner 1 à 2 bonnets maximum selon la silhouette de la patiente, mais également de corriger les asymétries, de sculpter la poitrine de façon naturelle : "Les indications sont esthétiques mais aussi réparatrices" souligne le Dr Zakine.
- Pour qui ? Pour les patientes qui ont une petite poitrine mais également un peu de graisse localisée en quantité suffisante pour pouvoir être prélevée et réinjectée. Le lipofilling peut également être utilisé en reconstruction mammaire. La technique est plutôt recommandée "aux patientes de moins de 40 ans, sans antécédents familiaux de cancer du sein."
- Quels avantages ? Le lipofilling est plutôt bien toléré et laisse des cicatrices très discrètes notamment parce que "les cellules graisseuses contiennent des cellules souches importantes pour la cicatrisation", éclaire le Dr Gilbert Zakine. Les suites post-opératoires sont également moins lourdes qu’avec des implants et sont moins douloureuses "car l’injection se fait devant le muscle" poursuit le Dr Rouif. Autre avantage non négligeable du lipofilling, il permet en une seule intervention d’apporter du volume à sa poitrine tout en se débarrassant d’excès graisseux localisés.
- Quelles limites, contre-indications et recommandations ? Avec le lipofilling, impossible d’obtenir une poitrine XXL, le volume gagné est limité à un ou deux bonnets. Par ailleurs, une perte de volume liée à l’œdème de l’ordre de 30 % est généralement constatée après l’opération et le résultat évoluera avec la prise ou perte de poids de la patiente (si fortes variations). Toutefois, mis à part ces variations liées au poids, le résultat est définitif. A noter, le volume injecté dépend de la quantité de graisse prélevée sur la patiente, le lipofilling n’est donc pas adapté aux femmes très menues. Par ailleurs, cet acte impose des conditions strictes : la pose se fait uniquement chez des patientes dont les risques de cancer du sein familiaux et/ou personnels sont très faibles et "un contrôle mammographie avant et après le lipofilling ainsi qu’une surveillance régulière sont nécessaires", prévient le Dr Zakine.
Le scandale des prothèses PIP
En 2010, un scandale sanitaire éclaté : certains implants mammaires PIP (Poly Implant Protheses) se rompaient dans environ 10 % des cas ce qui a obligé les patientes concernées à repasser sur la table d’opération pour une explantation. Aujourd’hui, les autorités assurent un suivi attentif des patientes implantées et les chirurgiens esthétiques se veulent rassurants: "Le taux de complications reste relativement faible lorsque l’intervention est effectuée par un chirurgien plasticien compétent. Les prothèses mammaires restent en 2016 un procédé d’augmentation mammaire particulièrement sûr et fiable. Les cas des lymphomes liés aux prothèses représentent très peu de cas dans le monde", affirmait le Dr Gerbault lors du Congrès de Médecine Anti-âge.
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* ISAPS International Survey on Aesthetic/Cosmetic Procedures Performed in 2014
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