Cancer de l’ovaire : ces 7 métiers sont plus à risque
En France, la tumeur cancéreuse de l’ovaire est à la huitième position des causes de cancers chez la femme. C’est donc une pathologie jugée peu fréquente alors qu’elle est la quatrième cause de mort par cancer. En cause, un dépistage souvent trop tardif.
Plusieurs facteurs de risque se sont avérés, depuis quelques années, être responsable de l'apparition du cancer de l'ovaire. Néanmoins, une nouvelle étude publiée dans la revue EurekAlert, le 10 juillet 2023, a mis en avant un nouveau facteur de risque : votre métier. En effet, selon les chercheurs, sept professions pourraient favoriser la survenue de la maladie.
E-santé les liste dans ce diaporama.
Cancer de l’ovaire : 5 facteurs de risques avérés
Le Centre International de Recherche sur le Cancer (Circ) a déjà identifié différents facteurs de risques responsables de l’apparition du cancer de l’ovaire. On peut notamment citer :
- Le tabagisme : "Les récentes études montrent que les femmes fumeuses auraient environ 1,5 fois plus de risque de développer une tumeur mucineuse que les femmes non fumeuses." Les tumeurs mucineuses sont malignes dans 10 % des cas ;
- L’exposition à l’amiante, reconnue comme "cancérogène certain pour l’ovaire" depuis 2009 ;
- La génétique par transmission de gènes prédisposant au risque : environ 10 % des cancers de l’ovaire surviennent dans ce contexte ;
- L’âge : plus une femme vieillie, plus son risque augmente. "Le risque est maximal autour de 75-79 ans et l’âge médian au diagnostic est de 68 ans."
- Les hormones : "La puberté précoce, la ménopause tardive, la nulliparité apparaissent comme des facteurs de risque. A contrario, la grossesse (même non menée à terme) et de surcroît la multiparité, l’allaitement, la prise d’une contraception orale sont protecteurs."
- Plusieurs études établissent également une association positive entre l’endométriose et le risque de tumeur épithéliale de l’ovaire. Par ailleurs, le CIRC a classé le traitement oestrogénique de la ménopause comme cancérigène avéré pour l’ovaire.
D’autres facteurs de risque sont également suspectés, mais les scientifiques manquent encore de données pour l’affirmer complètement (alimentation déséquilibrée, manque d’activité physique, obésité, exposition aux produits chimiques...).
Les coiffeurs
Selon les scientifiques, "travailler pendant 10 ans ou plus en tant que coiffeur était associé à un risque trois fois plus élevé de développer un cancer de l’ovaire." Pour cause, ils seraient plus fréquemment exposés à des agents cancérigènes. "Des risques accrus de plus de 40 % ont été observés pour une exposition cumulée élevée (8 ans ou plus) à 18 agents différents", expliquent-ils. "Ceux-ci comprenaient de la poudre de talc, l’ammoniac, la peroxyde d'hydrogène, la poussière de cheveux les fibres synthétiques, les fibres de polyester les colorants et pigments organiques, les celluloses, la formaldéhyde, le gaz propulseurs, les produits chimiques naturellement présents dans l'essence et les agents de blanchiment."
Or, il s’avère que les coiffeurs seraient, au total, assimilés à 13 agents cancérigènes.
Les barbiers
Tout comme les coiffeurs, les barbiers sont régulièrement exposés à des agents cancérigènes.
Les esthéticiennes
Les esthéticiennes font également partie des métiers qui sont associés à un risque accru de cancer de l'ovaire. En cause : l’exposition prolongée à des agents cancérigènes.
Les comptables
D’après l’étude, "travailler pendant 10 ans ou plus en tant que comptable double le risque de développer un cancer de l’ovaire."
Les ouvriers en bâtiment
"Les personnes travaillant dans les secteurs de la construction peuvent également être vulnérables, tandis qu'une exposition cumulative élevée à des agents particuliers, notamment la poudre de talc, l'ammoniac, les gaz propulseurs, l'essence et les agents de blanchiment, peut jouer un rôle important", suggèrent les résultats de la recherche.
Selon eux, travailler pendant 10 ans ou plus dans ce secteur triple le risque.
Les vendeuses
L’étude montre que la vente est aussi un métier à risque. "Le travail dans la vente, ou la vente au détail, était associé à des risques accrus, respectivement, de 45 % et 59 %", indiquent les chercheurs.
Les couturières
Le secteur de l’industrie du vêtement, y compris la broderie, sont vulnérables. "Le travail à long terme dans l'industrie du vêtement était associé à un risque accru de 85 % de développer la maladie", estiment les scientifiques.
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