Cancer du sein et alcool : un risque mortel sous-estimé
Selon une étude australienne menée par l'Université Flinders, le lien mortel entre l'alcool et le cancer du sein est ignoré par les femmes d'âge moyen qui sont le plus à risque de développer la maladie. Les résultats révèlent que les femmes dans la quarantaine, la cinquantaine et la soixantaine consomment encore de grandes quantités de vin, de bière et de spiritueux malgré les taux de la maladie qui augmentent dans leur tranche d'âge. Les données de publiées par l'Université Flinders montrent un décalage entre la cause et l'effet, malgré les campagnes de sensibilisation du public.
La sensibilisation au risque de cancer lié à l'alcool jugée insuffisante
Dans le cadre de l'étude, 35 femmes d'Australie méridionale âgées de 45 à 64 ans, qui n'ont jamais reçu de diagnostic de cancer, ont été interrogées sur leur consommation d'alcool, leur niveau d'éducation et le risque perçu de cancer du sein. Le docteur Emma Miller, l'auteur principal de l'étude, affirme que l'alcool est fermement ancré dans la société australienne et que la sensibilisation au risque de cancer lié à l'alcool, malgré son importance, ne suffira pas à contrer les habitudes de consommation. Selon le docteur Miller, les résultats suggèrent que les messages ciblés qui traitent des risques à court terme auront le plus grand impact et ajoute : " Nous voulons tous entendre de bonnes nouvelles au sujet de la consommation d'alcool, par exemple que de petites quantités de vin rouge peuvent être bénéfiques pour les maladies cardiovasculaires, ce qui est un message promu par l'industrie de l'alcool." Au contraire, l'information selon laquelle l'alcool est lié au cancer du sein est activement supprimée par l'industrie, vraisemblablement dans le but de constituer une clientèle féminine.
Le docteur Miller informe dans le rapport d'étude : " Nos recherches montrent que, même si un plus grand nombre de femmes d'âge moyen boivent, il existe des moyens de faire passer les bons messages en se concentrant sur les questions importantes pour elles."
"Près d'une femme sur neuf sera concernée au cours de sa vie"
Le cancer du sein est le cancer le plus souvent diagnostiqué en Australie, représentant 28% de tous les cancers chez les femmes. En France, c'est environ 54 062 nouvelles personnes qui sont touchées chaque année par le cancer du sein, le plus répandu des cancers féminins. L'association La Ligue contre le cancer révèle : "près d'une femme sur neuf sera concernée au cours de sa vie, le risque augmentant avec l'âge. Moins de 10% des cancers du sein surviennent avant 40 ans. L'incidence augmente ensuite régulièrement jusqu'à 65 ans."
Comment reconnaître un cancer du sein ?
- La modification de la forme des seins : Que cette modification revête la forme d’une augmentation de volume ou d’un changement d’aspect, elle doit obligatoirement faire l’objet d’une consultation gynécologique. Certes, les seins ont tendance à grossir ostensiblement chez de nombreuses femmes à l’approche des menstruations, avant de retrouver une taille normale quelques jours après. En revanche, une transformation durable de la forme des seins est plus inquiétante, notamment si elle est unilatérale et qu’elle s’accompagne de douleurs. Certaines tumeurs se forment juste derrière le mamelon. Ce dernier va alors se rétracter de manière anormale et irréversible. Parfois, c’est la peau des seins elle-même qui va subir une modification d’apparence.
- Les ganglions sous les aisselles : Dans la majorité des cas, l’apparition de ganglions sous les aisselles, comme partout ailleurs, est le signe clinique d’une réaction de défense. Généralement, le système immunitaire déploie ses forces à travers l’organisme pour combattre un virus ou une bactérie. Les ganglions disparaissent une fois la bataille gagnée. Mais la persistance d’un ou de plusieurs ganglions peut être la manifestation d’une prolifération de cellules cancéreuses. A la palpation, ce type de ganglions présente des bords irréguliers et, parfois même, des adhérences au niveau de tissus voisins.
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