Cancer du sein : l'acupuncture contre les bouffées de chaleur

Les bouffées de chaleurs provoquées par certains traitements du cancer du sein pourraient être durablement atténuées par des séances d'acupuncture.

L'acupuncture contre les bouffées de chaleur

Selon les résultats d'un essai clinique américain, l'acupuncture permettrait de juguler les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes souvent provoquées par l'hormonothérapie du cancer du sein. Les bénéfices de cette approche seraient aussi importants et plus durables que ceux apportés par les médicaments classiquement utilisés pour contrer ces effets secondaires désagréables.

Les bouffées de chaleur induites par certains traitements du cancer peuvent être atténuées par l'administration de venlafaxine. Cependant cette molécule a elle-même ses propres effets secondaires : elle entraîne une sensation de bouche sèche, une perte d'appétit, des nausées et une constipation.

L'acupuncture permettant de soulager les bouffées de chaleur associées à la ménopause, une équipe de médecins américains a imaginé qu'elle pouvait aussi bénéficier aux patientes sous hormonothérapie antitumorale. L'hypothèse a été testée dans le cadre d'un petit essai clinique. Cinquante patientes ont été réparties de manière aléatoire en deux groupes : les femmes du premier groupe ont reçu le médicament classiquement utilisé pour réduire les bouffées de chaleur pendant douze semaines. Celles du second groupe ont été traitées par acupuncture, à raison de deux séances par semaine pendant quatre semaines, puis d'une séance hebdomadaire les huit semaines restantes. Les patientes ont ensuite étaient suivies pendant un an.

Dans un premier temps, il est apparu que les deux modes de traitement étaient aussi efficaces, conduisant l'un comme l'autre à une réduction de 50 % des épisodes de bouffées de chaleur et des modifications de l'humeur associées. Cependant, alors que l'effet du traitement médicamenteux s'estompe au bout de seulement deux semaines, celui de l'acupuncture perdure jusqu'à trois mois. De plus, l'acupuncture est bien tolérée par les patientes et ne s'accompagne pas d'effet secondaire.

Avant qu'il puisse être définitivement établi que le bénéfice de l'acupuncture est supérieur à celui de l'administration de venlafaxine pour soulager les patientes sous hormonothérapie antitumorale, ces résultats devront être reproduits sur un plus vaste groupe de patientes.

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Source : E. Walker et coll., " Journal of Clinical Oncology ", édition en ligne avancée