Les médicaments anti-cholestérol, les statines, souvent utiles
76% des sondés estiment ne pas disposer d’informations claires sur les moyens à mettre en œuvre pour contrôler le LDL cholestérol. Les campagnes médiatiques récentes ainsi que plusieurs ouvrages qui ont jeté le discrédit sur les médicaments qui réduisent la concentration de cholestérol dans le sang (statines) ne les y ont pas aidé. Une étude de décembre 2015 (4) a même montré qu’il y avait plus d’abandons de traitement par les malades après la parution de ce type d’articles et a même constaté l’ampleur des dégâts : l’arrêt prématuré des statines a conduit à un surcroit de risque d’infarctus du myocarde (crise cardiaque) et de décès par maladies cardiovasculaires !
Alors que l’activité physique ne fait baisser que de 5% le taux de LDL cholestérol et que l’alimentation ne fait pas tout, les médicaments anti-cholestérol viennent en renfort dans plusieurs cas de figure :
- Ils peuvent s’avérer utiles chez les diabétiques surtout à haut risque ou chez ceux qui cumulent les facteurs de risque (tabac, hypertension etc.) ou qui ont un taux très élevé de LDL-c (> 1,90 g/l).
- Ils sont vraiment indispensables après un accident coronaire, un accident vasculaire cérébral, en cas d’artérite (maladies des artères) et d'hypercholestérolémie familiale. Les statines réduisent de 30% le risque de survenue d’un nouvel accident cardiaque.
Comme tout médicament, ils ont des effets secondaires comme des crampes et parfois plus graves (foie, problèmes musculaires).
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D’après un entretien avec le Pr Éric Bruckert, chef de service d’Endocrinologie-Métabolisme (Hôpital La pitié Salpêtrière, Paris) et la conférence de présentation « Think Again About Cholesterol » de la Société européenne d’athérosclérose (EAS)