- 1 - Cheveux, critères esthétiques et chute de cheveux
- 2 - La pousse normale des cheveux
- 3 - Les chutes de cheveux diffuses réactionnelles
- 4 - Les chutes de cheveux circonscrites dues à une pathologie
- 5 - L'alopécie androgénétique est la cause la plus fréquente
- 6 - Le diagnostic doit être fait par un spécialiste du cuir chevelu
- 7 - Alopécie androgénétique : attention aux promesses de traitements miracles !
- 8 - Lorsque l'alopécie est installée, la chirurgie peut être la solution la plus adaptée
Alopécie androgénétique : attention aux promesses de traitements miracles !
Si de nombreuses publicités vantent les mérites de lotions antichute diverses et variées, il est important de préciser que leur efficacité est nulle et qu'il est donc inutile de perdre du temps et de l'argent pour essayer ces produits miracles... Les traitements par acides aminés soufrés (cystine) ou vitamines (vitamine B5 et biotine) peuvent être indiqués aux cours des chutes de cheveux saisonnières. Pour traiter les alopécies androgénétiques, seuls deux médicaments possèdent une certaine efficacité : le minoxidil et le finastéride.
- A l'origine, le minoxidil était utilisé comme traitement de l'hypertension artérielle, mais il s'est révélé favoriser la pousse des cheveux. Il a une action antichute dans 70% des cas et entraîne une repousse discrète ou modérée dans 40% des cas. Ce traitement est cependant assez contraignant, puisqu'il faut l'appliquer sur le cuir chevelu matin et soir. Par ailleurs, ses effets bénéfiques cessent dès l'arrêt des applications.
- Le finastéride est un médicament qui est indiqué, uniquement chez l'homme, pour stabiliser les alopécies androgénétiques peu évoluées : il se prend par voie orale et une action anti-chute, évaluée dans les études cliniques, a été obtenue dans 80% des cas et une repousse discrète ou modérée dans 60% des cas. Par contre, l'efficacité sur un stade avancé n'a pas été établie.
Précisons qu'aucun de ces deux médicaments n'est remboursé par la Sécurité Sociale.
Lorsque l'alopécie est installée, la chirurgie peut être la solution la plus adaptée
La technique la plus fréquemment utilisée est la microgreffe. Elle consiste à prélever dans la région de la couronne, qui ne se dégarnit jamais, une petite bande de cuir chevelu. Découpée en petits fragments comportant un à trois cheveux, ils sont ensuite implantés au niveau de la zone chauve. Cette méthode permet d'obtenir un aspect très naturel. Pratiquée sous anesthésie locale, l'intervention est peu douloureuse.
D'autres techniques sont également utilisées :
- le lifting de la couronne : décollement de la couronne afin de la ramener vers le haut ;
- la réduction de tonsure : les zones chevelues sont décollées autour de la zone dégarnie, puis rapprochées par suture ;
- la pose de lambeaux : pivotement d'une bande de cuir chevelu prise au niveau de la couronne et placée sur l'avant de la calvitie.
Cependant, la chirurgie présente aussi ses limites. Ainsi, un très grand chauve ne retrouvera pas sa chevelure, car la zone donneuse est trop pauvre par rapport à la surface de la calvitie. Le prix est également dissuasif !
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