- 1 - Peut-on se fier au facteur de protection solaire inscrit sur le flacon ?
- 2 - Que font des ingrédients anti-inflammatoires dans la crème solaire ?
- 3 - Une protection solaire "tout minéral" (biologique) est-elle plus sûre ?
- 4 - Etre aussi blanc qu’un "masque de Pierrot" est-il la garantie d’une protection solaire maximale ?
- 5 - Coup de soleil : se protéger des UVA ou UVB, faut-il choisir ?
- 6 - Eau, gel, huile, émulsion en spray, crème, stick ou mousse… les protections solaires se valent-elles ?
- 7 - La crème solaire anti-UV non grasse existera-t-elle un jour ?
- 8 - Faut-il appliquer un produit de protection solaire bien avant l’exposition ?
- 9 - Faut-il masser la crème solaire pour la faire pénétrer ?
- 10 - Crème solaire de SPF de 30 ou 50, quelle différence ?
Faut-il masser la crème solaire pour la faire pénétrer ?
Surtout pas. Il suffit d’appliquer sans frotter. Le principe de la protection solaire est une action en surface, avant que les UV n’atteignent la peau. Pas besoin non plus de masser ce qui ferait pénétrer les filtres dans l’épiderme jusqu’au derme ; ils passeraient ensuite dans la circulation sanguine. Ça n’est pas souhaitable même s’il n’y aurait pas de conséquence majeure.
C’est pour cette raison que les huiles végétales riches en acide oléique que l’on retrouve parfois dans la composition, comme par exemple Adansonia digitata, nom botanique du baobab, ne devrait pas figurer dans la liste des ingrédients. L’acide oléique augmente le passage à travers l’épiderme d’un certain nombre de principes actifs. Idem pour l’alcool, un solvant pourtant fréquemment utilisé.
Quant aux végétaux tels que le millepertuis ou bien l’angélique, ils devraient être interdits mais pas pour la même raison : ils provoquent des réactions cutanées en cas d’exposition au soleil (photo-sensibilisants). Un comble pour une protection solaire.
Au final, une formule simple, riche en filtres UV et ne contenant ni alcool, ni extraits végétaux est à privilégier.
Crème solaire de SPF de 30 ou 50, quelle différence ?
Il est vrai que l’écart de protection entre un SPF 30 et un autre de 50 est minime. Le premier arrêtera 97% des rayons UV alors que le second en arrêtera 98%. Néanmoins, pour les peaux claires (phototypes I et II), et en particulier pour celles présentant des taches de rousseur, cette différence compte vis-à-vis du coup de soleil et du risque de cancer cutané. D’autant que personne n’étale correctement une crème solaire, en couches épaisses et en répétant l’application toutes les deux heures. Comme, au final, la protection n’est déjà plus la même, autant viser un SPF plus élevé.
Pour information, l’application minimale d’un soin solaire sur tout le corps est de 40 g (soit 2 mg/cm2 de peau pour une surface totale de 2 m2 pour un adulte). C’est presque l’équivalent d’un tube de crème de 50 ml à caque application. Et même si la crème solaire résiste à l’eau, il faut en remettre après la baignade.
Pour en savoir plus :
The Conversation, Academic rigour, journalistic flair : http://theconversation.com/produits-de-protection-solaire-le-vrai-et-le-faux-60143
et les publications du Dr Céline Couteau : https://www.researchgate.net/profile/Celine_Couteau/publications
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.