Dépression : une maladie délaissée
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Former les médecins généralistes

Pour 79% des Français, le médecin de famille est le professionnel de santé le plus à même pour traiter cette maladie. Il faut donc lui donner les moyens de mieux répondre à la prise en charge de leurs patients grâce à une meilleure formation et à une information régulière. Et ce d'autant plus, qu'il incombe au praticien généraliste de savoir « démasquer » une dépression derrière des signes indirects, la plupart du temps cachés par honte et par peur du mépris. Le traitement du malade dépressif étant multiforme (sociale, psychothérapique et médicamenteuses), il est également important de favoriser les échanges entre généralistes et psychiatres. Il manque notamment un accès plus facile aux spécialistes et des délais plus courts de consultation.

Les traitements existent

La dimension relationnelle doit être privilégiée afin que le patient accepte le diagnostic et le traitement. De plus, il est nécessaire de tenir compte du contexte social et familial. Prendre en charge un déprimé implique également d'aider sa famille.Le médecin dispose aujourd'hui d'un arsenal thérapeutique: psychothérapie et médicaments. Les antidépresseurs sont efficaces dans 65 à 70% des cas, mais à condition d'en suivre la prescription, c'est-à-dire de ne pas les arrêter prématurément. Ils permettent d'éviter l'aggravation et les complications (notamment le suicide). Cela dit, le traitement médicamenteux n'est pas une fin en soi. La prise en charge doit être globale et dépend en pratique des solutions disponibles dans l'environnement du malade. Ainsi, le soutien psychologique est fondamental, notamment pour une bonne observance au traitement médicamenteux dont la durée de 6 mois doit être abordée d'emblée. La passivité n'est plus de mise. Bien au contraire, le patient doit participer et être écouté afin d'élaborer son traitement en collaboration avec les professionnels de santé. En effet, le dépressif a de nombreuses compétences et il faut utiliser ses capacités pour faire jouer les processus auto-thérapeutiques.

Les patients doivent savoir que leurs troubles sont légitimes et que le médecin généraliste est un interlocuteur privilégié. « Il faut oser demander de l'aide » !

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Source : Rapport d'experts " Itinéraires des déprimés ", édité avec le soutien logistique des laboratoires Lundbeck, Servier et Glaxosmithkline (http://smbh7.smbh.univ-paris13.fr), février 2001.