Les Européens sont conscients des dangers de l'alcool, mais n'en tirent pas toujours les conséquences
La consommation d'alcool en Europe
Face aux dangers de l'alcool et à son impact sur la santé et sur les finances publiques des pays membres, l'Union européenne s'intéresse de près à la question. La consommation d'alcool constitue un enjeu majeur de santé publique pour l'ensemble des pays de l'Union européenne. Il est en effet responsable de 12% des décès prématurés chez les hommes et de 2% chez les femmes. De nombreux problèmes sociaux (vandalisme, violence, exclusion sociale...) sont également très liés aux effets de l'alcool.
L'enquête de la Commission européenne, "Attitudes des citoyens de l'UE à l'égard de l'alcool", s'efforce ainsi de décrypter, pays par pays, les modes de consommation d'alcool de ses citoyens, leur conscience des risques sanitaires et des méfaits qu'elle entraîne et enfin, leur opinion sur les politiques publiques en la matière. Ce baromètre vise à dresser un état des lieux des comportements et perceptions vis-à-vis de l'alcool.
Plus des trois quarts des Européens consomment des boissons alcoolisées, mais à un niveau variable selon les pays. Le Danemark, la Suède et les Pays-Bas présentent les scores les plus élevés (environ neuf personne sur dix). La Hongrie, le Portugal, l'Italie enregistrent les pourcentages les plus faibles, aux alentours de 60%. En revanche, ces deux derniers pays comptent le plus grand nombre de consommateurs quotidiens. Enfin, les hommes boivent davantage que les femmes, et la consommation varie avec l'âge : quand les plus de 55 ans sont enclins à boire tous les jours, les jeunes de 15 à 24 ans consomment moins régulièrement, mais davantage en une occasion. Ils sont susceptibles de subir les méfaits du "binge drinking" ("hyper-alcoolisation"), phénomène répandu dans les pays anglo-saxons et scandinaves, qui consiste à absorber une grande quantité d'alcool fort en un temps très court.
La très grande majorité des Européens reconnaît les effets néfastes de l'alcool sur la santé et plus d'un tiers est conscient des risques de cancers. Environ neuf personnes sur dix ont également conscience des problèmes sociaux imputables à l'alcool, comme la violence dans les rues, les tensions conjugales, les baisses de performances au travail ou les difficultés à l'école.
Cependant, les Européens restent partagés sur les politiques publiques en matière d'alcool. En effet, un peu plus de la moitié d'entre eux estime que chaque personne peut se protéger elle-même des dangers provoqués par l'alcool. L'augmentation des prix des boissons alcoolisées recueille peu d'agrément car elle affecterait surtout les personnes à revenus modestes et les plus jeunes. En revanche, près de 90% des Européens se déclarent favorables à l'interdiction de la vente aux mineurs et une majorité soutient les messages d'avertissement appliqués sur les bouteilles et - selon les pays - sur les publicités. Enfin, si plus des deux tiers des répondants sont favorables à une réduction du niveau d'alcoolémie au volant des jeunes conducteurs, seulement 27% des personnes interrogées connaissent le taux maximal d'alcoolémie dans le sang autorisé pour prendre le volant...
Pour plus d'informations, consultez le baromètre sur le site de la
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