Faut-il mettre nos enfants à la porte ?
Quand on joue dehors, on n'est pas en train de regarder la télévision, de jouer à la playstation ou sur l'ordinateur. Et ça fait du bien aux muscles, c'est certain. Cela fait aussi dépenser de l'énergie et diminuer la tendance à l'obésité qui frappe de plus en plus les enfants trop sédentaires. Mais cela va beaucoup plus loin que cela.
Un enfant qui joue dehors avec d'autres enfants sans qu'on lui impose des règles du jeu va développer de nombreuses compétences extrêmement importantes : il apprend à imaginer un jeu, à l'expliquer à ses camarades ou à le comprendre, à augmenter sa sociabilité, à composer avec d'autres caractères que le sien, d'autres envies, à se structurer, à prendre du plaisir relationnel, à créer des liens Jouer de cette manière semble donc diminuer l'anxiété, les troubles du sommeil et l'agressivité.
Malheureusement, d'après une étude du Dr Hillary Burdette pédiatre à Philadelphie, ce temps de jeu libre a beaucoup diminué, de l'ordre de 25% entre 1981 et 1997. Les activités sédentaires prennent de plus en plus de place. Que faire pour inverser la tendance ? Pousser nos enfants à jouer dehors bien sûr. Mais encore ? Utiliser aussi un vocabulaire adapté : parler de jeu et non d'exercice qui fait penser aux exercices de mathématiques ou de grammaire ! Encore pire, l'expression « Il faut prendre de l'exercice » sur le même ton qu'on utilisait autrefois en parlant de prendre de l'huile de foie de morue ! Parlez plutôt d'amusement, de rigolade, et non d'activité physique, qui fait penser à un travail éreintant
Les adultes ont trouvé des mots qui ne donnent pas envie. À eux de retrouver le vocabulaire des enfants pour les encourager à profiter des plaisirs de leur âge. Car oui, s'amuser, c'est bon pour l'équilibre, pour la ligne, pour la santé physique et morale.
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