Grossesse et pré-éclampsie : une hypertension potentiellement fatale !
Pré-éclampsie, hypertension et hypertension gravidique, quelles différences ?
L'hypertension gravidique désigne une hypertension (tension artérielle supérieure à 14/9) qui survient après la 20e semaine de grossesse chez une femme n'ayant pas d'antécédent d'hypertension.
La pré-éclampsie, elle, désigne une hypertension gravidique associée à une protéinurie (présence de protéines dans les urines : 500 mg /jour).
La pré-éclampsie est due à une anomalie du placenta et n'a donc rien à voir avec une hypertension artérielle classique (dite chronique), qui par définition s'était manifestée avant la grossesse ou avant la 20e semaine d'aménorrhée.
La pré-éclampsie est fréquente
L'hypertension artérielle concerne 10% des femmes enceintes.
Dans 70% des cas, il s'agit d'une simple hypertension gravidique, dans 20% des cas d'une pré-éclampsie et dans 10% d'une hypertension classique.
Dans 90% des cas, la pré-éclampsie concerne des femmes enceintes de leur premier enfant.
Souvent ces femmes étaient déjà hypertendues avant leur grossesse. En effet, l'existence d'une hypertension classique antérieure à la grossesse multiple par 3 le risque de pré-éclampsie.
Le diabète, l'obésité et les grossesses multiples augmentent aussi le risque de pré-éclampsie.
Enfin, après une pré-éclampsie, le risque de récidive est multiplié par 7. Ce risque est toutefois imprévisible et n'interdit pas d'envisager une nouvelle grossesse.
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