Les Français, opposés au clonage
Ce sondage, commandé par le Parisien et réalisé le 7 janvier 2003 auprès d'un échantillon de 1.000 personnes âgées de 18 ans et plus, montre que les Français sont massivement contre le clonage. Près de 77% d'entre eux rejettent farouchement la copie à l'identique d'un individu. Fait intéressant, ce rejet est de même intensité chez les hommes comme chez les femmes, que l'on vote à droite ou à gauche et quelle que soit la catégorie sociale. En revanche, l'âge est un facteur de variabilité important. En effet, les 18-24 ans sont plus nombreux à se déclarer intéressés par le clonage. Par ailleurs, les surdiplômés sont moins scandalisés par cette « avancée dans l'inconnu » qui abolit le temps : « Un clone féminin est à la fois la fille et la sœur jumelle de sa mère, la petite-fille et la fille de ses grands-parents. » Le premier argument des opposants à cette reproduction à l'identique est qu' « il faut laisser faire la nature ». Viennent seulement ensuite les raisons d'ordre éthique.
Lors d'un entretien portant sur ce sondage, le ministre de la santé Jean-François Mattéi a estimé que « les Français gardaient leur bon sens ». Peu de temps après, proposant la création d'un « crime contre la dignité humaine », il a annoncé deux mesures fortes : « le clonage devient un crime imprescriptible et les Français qui se feront cloner à l'étranger seront poursuivis ». Parallèlement, le Sénat a proposé d'interdire le clonage thérapeutique, en raison des dérives possibles, comme l'a très récemment démontré l'actualité.
Pour consulter le sondage : cliquez ici
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