Un Français sur cinq est à risque d'alcoolisation excessive
L'objectif de cette étude menée à l'initiative de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) en 2000, était d'évaluer la prévalence des buveurs excessifs parmi les patients consultant en ville ou à l'hôpital, pour un problème clinique lié à cette consommation ou non.
Les hommes sont les plus exposés : ils représentent les trois quarts des patients à risque d'alcoolisation excessive. En outre, l'enquête montre que ce risque varie d'une région à une autre en métropole. Ainsi, chez les patients hospitalisés un jour donné, l'opposition Nord-Sud est retrouvée, rappelant celle de la mortalité directement liée à une consommation excessive et régulière d'alcool. Et plus exactement, c'est en Bretagne, dans le Centre et le Nord-Pas-de-Calais que ce risque apparaît le plus élevé, environ un hospitalisé sur quatre, un jour donné, étant considéré comme consommateur excessif. Le risque le plus faible est relevé en Aquitaine avec moins d'un patient sur six et en Corse avec environ un patient sur sept. Ces variations entre régions restent comparables, qu'il s'agisse des patients vus en médecine de ville ou à l'hôpital.
Dans les départements d'Outre-Mer, plus particulièrement à la Réunion, la situation est préoccupante puisque les patients sont plus fréquemment classés à risque qu'en métropole.
Ces disparités régionales restent cependant de portée réduite. En revanche, cette étude précise, s'il en était besoin, que ce sont les individus en situation de précarité, sous toutes ses formes (chômage, foyer monoparental avec enfants, etc.), chez qui on retrouve des indicateurs d'alcoolisation excessive et ce, quelle que soit la région.
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