Un gène impliqué dans les fausse-couches répétées
On appelle fausse-couches à répétition, au moins trois avortements spontanés avant la 20ème semaine de grossesse. Elles affectent environ 0,5 à 2% des femmes. Une équipe australienne ayant identifié un gène intitulé « NOS » montre que les femmes porteuses d'une certaine version de ce gène ont un risque de fausse-couches répétées plus élevé de 60%. Ce résultat a été obtenu en comparant 105 sujets souffrant d'avortements à répétition à un groupe de 91 femmes ménopausées n'ayant jamais fait de fausse-couche et ayant toutes eu au moins deux enfants.
Ce gène participe au contrôle du fonctionnement des vaisseaux, lesquels sont fortement mis à contribution durant la grossesse. Il intervient notamment dans le relâchement des vaisseaux, en commandant l'enzyme de synthèse d'une molécule, le monoxyde d'azote (NO). Or, un déficit en cette dernière substance étant connu pour jouer un rôle dans l'hypertension sanguine, les hémorragies, les spasmes vasculaires et les infarctus, il semble raisonnable de penser que les femmes portant cette version du gène (NOS3) présentent un risque accru de dysfonctionnement du placenta.
Les auteurs précisent que si cette variation génétique ne peut pas à elle seule provoquer des fausse-couches répétées, elle augmente néanmoins le risque chez les quelques 2% des femmes concernées.
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