Les gènes de la dépression
Cette théorie n'est pas vraiment nouvelle. Des études antérieures portant sur des jumeaux ont déjà mis en évidence l'existence de facteurs génétiques augmentant le risque de dépression dans certaines familles. Comme c'est le cas pour de nombreuses maladies, les auteurs ont admis que taines combinaisons génétiques vaient conduire à une prédisposition à la dépression. Un peu plus tard, mutation d'un gène ommé CREB1, lequel joue un rôle important au niveau du cerveau, a été associé à un risque accru de dépression chez les femmes.
Cette fois-ci, les chercheurs ont étudié le génotype de 81 familles dans lesquelles un ou plusieurs cas de dépression majeure, récurrente ou précoce ont été diagnostiqués. Ils ont ainsi identifié pas moins de 19 régions chromosomiques supplémentaires contenant des gènes associés à cette maladie.
Autre découverte, certaines régions confèrent une vulnérabilité plus importante chez les femmes. Ce constat amène les auteurs à suggérer que les protéines pour lesquelles codent ces gènes interagissent avec des hormones sexuelles. Cette hypothèse pourrait ainsi expliquer la plus grande fréquence féminine de la dépression, notamment durant certaines périodes de fluctuations hormonales : cycle menstruel, grossesse, post-partum, ménopause.
L'ensemble de ces résultats pourrait conduire au développement de nouvelles stratégies thérapeutiques ciblant spécifiquement des voies cérébrales altérées chez les sujets dépressifs (médicaments, prévention ). On peut ainsi imaginer pouvoir un jour proposer aux malades et aux personnes à risque des traitements adaptés à leur génotype.
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.